Vainqueur en 2014 et 2021, le Grésylien comptera, le week-end prochain, parmi les favoris de l’édition 2025 du rallye de l’Epine pour chercher le 3e succès scratch de sa carrière
Evoquer le rallye de l’Epine et la carrière de Ludovic Bogey, c’est forcément ouvrir une parenthèse sur le parcours d’un certain Pierrot Bogey. Le tonton, trois fois vainqueur (1994 – 1997 – 1998) sur les routes de l’Avant-Pays Savoyard aux grandes heures de la R5 Turbo Tour de Corse et de ses oppositions disputées avec Daniel Girardon, Jean-Marc Minoret, Jean-Louis Neveu entre autres.
« J’avais trois ans lorsqu’il débutait au rallye des Bauges. C’est lui qui nous as forcément donné le virus avec mon frère Nicolas » souligne Ludo qui prendra, le week-end prochain le départ de son 76e rallye, son douzième à l’Epine, qui en 2004 constituait, à 21 ans, son 2e rallye conclu à une belle 27e place au scratch (4e de classe N4) au volant de la R5 GT Turbo, ex Hervé Padey.
Des promesses confirmées, trois ans durant, par une belle régularité au sein de la classe N4 avec la GT puis un premier top 10 (6e) aux Bauges 2007 sur une Clio S.1600.
En 2011, en partenariat avec Daniel Curioz, le Grésylien change de catégorie et de terrains de jeu. Aux commandes d’une C2 R2 Max conduite à la 9e a l’Epine et à la 11e au Trièves il découvre le championnat de France au Mont-Blanc puis au Var ou une 2e place en R2 (sur 39 voitures au départ) lui confère un nouveau statut. En 2014, c’est sur ses terres de l’Epine qu’il vient cueillir son premier succès scratch au prix d’une épreuve maitrisée quasiment de bout. C’est aussi la découverte des voitures de location. « Il faut se rendre à l’évidence. Le rallye est un sport onéreux. C’est aujourd’hui de plus en plus difficile d’avoir sa propre voiture, de l’entretenir. Pour « jouer » devant la location est la solution. Encore faut-il trouver la bonne structure.» Lui, l’a trouvé auprès du team Erreffe du côté de Castelnuovo dans la province italienne du Trentin. « Ce sont des gens au top qui te mettent dans les meilleures conditions. »
Entrepreneur en travaux publics, Ludo essaie de concilier activité professionnelle et passion de la course automobile à la faveur de trois quatre épreuves par an. Passé tout près aux Bauges (cinq fois 2e) et au Trièves (deux podiums) c’est le retour, au calendrier du rallye de l’Epine en 2021, après cinq ans d’absence, qui lui offre la possibilité de signer son second succès au scratch. Une édition restée dans les annales, jouée, face à Michel Giraldo, pour trois dixièmes de seconde dans l’ultime chrono. « Tout s’est effectivement joué entre Gerbaix et Vacheresse. Après un tête à queue dans la spéciale précédente je comptais 5’’8 de retard sur un Michel Giraldo qui avait rapidement trouvé les clés de la propulsion sur l’Alpine A 110 de Michel Bonfils. » Mais c’était sans compter sur la force d’auto-persuasion du Grésylien qui faisait voltiger sa Fiesta dans la descente de l’Epine pour couper la cellule avec 6’’1 d’avance.
Samedi et dimanche prochains c’est de nouveau sur les routes du relais ORTF, entre Loisieux et Sainte Marie d’Alvey et du côté de Verthemex qu’il tentera d’accrocher une 3e victoire à son palmarès. « Avec les frangins Joram, Michel Giraldo, Dimitri Prud’homme, Fabien Michaud, Jérémi Ancian et les Porchistes Patrice Bonnefond, Paul Chabloz » la bagarre s’annonce belle » concède le quadra bien décidé à mettre à profit son expérience de l’épreuve et sa connaissance du terrain qu’il nous fait découvrir, le temps de prendre, un instant, la place de Charlène Villaret dans le baquet de droite de la Skoda.
Relais ORTF : Pour gros cœurs : « Voilà une spéciale toute en montée puisque l’arrivée sera jugée à hauteur du restaurant. Une spéciale rapide qui va certes faciliter les voitures puissantes mais aussi les équipages aux gros cœurs, car la route est étroite entrecoupée de quelques épingles. En 2022, Thibault Joram et Michel Giraldo l’avait parcourue à plus de 95 km/h de moyenne. »
Massif de l’Epine : spectacle garanti : « Une spéciale très technique ou le co-pilote a un rôle essentiel à jouer pour éviter les nombreux pièges. La descente en direction de la Motte-Servolex est très rapide et très spectaculaire avec le spot de Villard-Peron. Les vidéos sont généralement très impressionnantes. C’est la spéciale « référence » du rallye. »
Mont-Tournier : typé circuit : « Malgré son caractère sinueux, c’est une spéciale typé circuit avec de belles allonges rapides. Il faut rester « propre » pour être efficace. Les écarts ne sont pas forcément importants. Le rallye peut se jouer dans ce secteur. En 2014 on y avait signé les trois temps scratch. »
Premier élément de réponse samedi à partir de 15 h 34 sur les 9,8 km du relais ORTF
J-L.BOURGEOIS
Ludo Bogey et Charlène Villaret candidats à la victoire le week-end prochain sur les routes du rallye de l’Epine (Photo DR)

Victoire de classe N4 en Chartreuse 2008 avec la R5 GT

Premier top 10 (6e) aux Bauges 2007 avec la Clio S.1600

A la bagarre à l’Epine 2012 avec la 306 Maxi

Premier succès scratch en 2014 à l’Epine avec la Fiesta WRC (Photo DR)

Un rallye des Bauges 2016 prématurément terminé avec la 207 S2000 (Photo Jean-Michel ROCHE)

Avec Sissy Regnir sur la plus haute marche du podium à l’Epine 2021

Le rallye des Bauges 2022 avec la Polo, conclu pour la 5e fois à la 2e place (Photo Jean-Michel ROCHE)

Sur les routes de Faverges au printemps dernier (7e) Photo Jean-Michel ROCHE