Attachant ou attachiant, Jean-François Baret-Boisbertrand est, depuis plus de 50 ans,  une figure incontournable du sport automobile dont il a participé activement au développement et au rayonnement en occupant toutes les fonctions.
Le parcours d’un passionné…  passionnant.

 

Que vous soyez pilote ou co-pilote, commissaire sportif, de route ou directeur de course, dans quasiment toutes les épreuves de la Ligue et au-delà vous avez forcément croisé sa route. Au PC, au parc fermé, au départ d’une spéciale, dans la voiture « autorité » « 0 » ou « tricolore ».
 Il y a aussi de fortes chances que vous ayez eu à faire à son caractère un peu revêche, un brin caractériel, souvent grognon, parfois dur à appréhender comme il se plait, lui-même, à se définir. Depuis plus d’un demi-siècle, Jean-François Baret-Boisbertrand fait partie du paysage du sport automobile. Et bien plus encore.

Un pionnier de l’informatique

Passionné de ski et de grands espaces c’est dans le domaine du monitorat ou de la montagne qu’il aurait aimé faire carrière. « Pour mes parents il n’était pas question de vivre d’une passion, mais d’un vrai métier. » L’informatique n’étant qu’à ses débuts – on parlait à l’époque de mathématiques appliquées – c’est au sein de l’IMA à Grenoble qu’il fera partie de ces précurseurs d’un monde nouveau. « On n’imaginait pas l’ampleur que ça prendrait. En revanche  ca éveillait notre curiosité et notre capacité à apprendre par nous-même. »  Ses dix-huit mois de service militaire au 93e Régiment d’Artillerie de Montagne lui ouvrent également les portes du Monitorat national de ski (matricule 3495).

C’est à la société l’Allobroge qui exploitait plusieurs centaines  de succursales de « L’Etoile des Alpes » qu’il fera ses premières armes professionnelles. « On a contribué à mettre en place les premiers ordinateurs puis les premières caisses à scanner »
Son parcours le conduit ensuite au service informatique de la mairie de Chambéry où il découvre notamment un univers qui lui était jusque-là indifférent : celui des sapeurs-pompiers dont il intégrera les services au bénéfice de la départementalisation.
De sa rencontre avec André-Jean Mercorelli naitront d’autres passions. Le parachutisme mais surtout la mécanique et le sport automobile. En 1971, alors détenteur de sa toute première licence (N° 2025)  de commissaire de route FFSA il participe à la course de côte de Chanaz. « J’étais celui qui tenait la « cale » sur la ligne de départ. » Trois ans plus tard devenu commissaire sportif il est élu à la présidence de l’Ecurie Blanche et court en circuit dans le cadre du challenge Simca.

Argentier de l’ASAC de Savoie depuis 40 ans

Alors qu’il poursuit son ascension dans la hiérarchie de la FFSA en devenant directeur de course, il  participe également à plus de 150 rallyes comme copilote aux côtés notamment d’Albert Hurard, Maurice Gros, Pierre Goix et surtout de Pierre Schoonemann sur des épreuves aussi mythiques que le RAC, le tour de Corse, le Monte-Carlo, les Cévennes, le Mont-Blanc, le Neige et Glace. Grièvement blessé lors d’une sortie de route au rallye Mistral en 1980 il se laisse alors séduire par le rallye-raid. En auto, à moto ou en quad, il sillonne les pistes marocaines, tunisiennes ou espagnoles pendant trois saisons.
En 1985, le slalom de Chamnord lui offre la possibilité de tester son logiciel élaboré pour le classement informatique des épreuves de sport automobile devenant alors  le « Monsieur classement «  de la plupart des courses de la région. « Ca a marché tant que les transmissions se voulaient manuelles sans trop d’interconnexions. Je n’ai pas su ni voulu prendre le virage d’Internet. Aujourd’hui ceux qui le fond sont très performants. » Membre de l’ASAC de Savoie il en devient le trésorier. Une fonction toujours assumée, quarante ans plus tard,  avec la même rigueur.

En 1989, il profite des cérémonies du 20e anniversaire de l’Ecurie Blanche et des retrouvailles avec les dirigeants de la première heure pour fonder l’Ecurie des Têtes Blanches à laquelle on doit l’organisation de quinze éditions de la « Passe Montagne » rallye de régularité pour véhicules historiques et cinq éditions de « l’hivernale du Mont-Revard » toujours à destination des véhicules historiques.

1200 heures de vol à voile

Rattrapé par ses vieux démons de la préparation militaire parachutiste,  c’est au club de vol à voile de Challes-les-Eaux, qu’en 2010, il décide de reprendre de la hauteur. Dix ans de pratique, 1200 heures de vol, trois années de présidence et une nouvelle passion – encore une – assouvie toujours avec  détermination et plaisir.

Aujourd’hui l’octogénaire qui reste un membre très actif de l’ASAC de Savoie où son expérience y est précieuse porte un regard mitigé sur l’évolution de sa discipline. « Toutes les évolutions ne vont pas dans le bon sens et les réseaux sociaux confèrent un caractère parfois malsain à notre sport. »
Fin septembre vous le verrez forcément entre le parc fermé et le PC du rallye de l’Epine. Idem trois semaines plus tard pour le 40e anniversaire du rallye des Bauges (11-12 octobre).
D’ici là vous le croiserez certainement au guidon de sa moto ou au détour d’une piste cyclable en attendant, cet hiver, sur une piste de skis.

 

                                                                                                                    J-L.BOURGEOIS

Aux grandes heures du Team Prophyltex avec Pierre Schonnemann sur la R5 Alpine

La Baja espagnole version quad

Jean-François Baret-Boisbertrand le vélivole. 1200 heures de vol au compteur dans des décors enchanteurs.

 

Jean-François Baret-Boisbertrand l’informaticien. « Mr classement »

Jean-François Baret-Boisbertrand le skieur, dans la poudreuse aux Arcs

La Baja espagnole version auto

2e de classe aux Cévennes 1977  avec l’Alpine A110

Jean-François Baret-Boisbertrand le slalomeur. Ici à Aix-les-Bains

Jean-François Baret-Boisbertrand l’aventurier à l’occasion d’enduro moto

En compagnie des « cow-boy » de la Passe-Montagne

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