Meilleur slalomeur de la Ligue Rhône-Alpes depuis 2021, le menuisier-agenceur de Marignier a ajouté, cette année, un titre de champion de France du groupe F2000. Mais c’est en rallye qu’on le verra en 2026.
Il n’est pas le plus médiatique des licenciés de l’ASAC de Savoie et pourtant en 20 ans de carrière dans la discipline du slalom, Julien Gal s’est forgé un solide palmarès. Meilleur slalomeur de la Ligue Rhône-Alpes de ces cinq dernières années, le menuisier-agenceur de Marignier s’est offert, cette année à Vesoul, le titre de champion de France du groupe F2000.
Le Graal, la consécration, la récompense de 20 ans de compétition, de sacrifices et surtout des kilomètres à avaler chaque week-end pour dénicher le slalom autrefois légion en Rhône-Alpes mais qui a quasiment disparu (deux épreuves au calendrier de la Ligue en 2025 : Virieu sur Bourbe et les Pays de l’Ain).
« J’ai débuté il y a 20 ans chez moi à Cluses dans la catégorie loisir. C’était le moyen le plus simple, le moins onéreux de courir. On se faisait plaisir le dimanche avec la voiture avec laquelle on repartait au boulot le lundi matin » Ville-la-Grand, Samoens, la Bresse sont, à l’époque, des terrains d’expression à proximité. Julien Gal se prend au jeu. Au fil des ans la 205 d’origine s’émancipe, se bonifie. « Je suis resté fidèle à la 205. Au-delà de ses performances c’est une belle auto. Son évolution nous a également permis de gagner en poids (100 kg) et en agilité. On dispose d’une voiture de 208 chevaux pour 860 kilos.
Un 115e trophée dans la vitrine
A la faveur d’une douzaine d’épreuves par an, Julien Gal s’est à la fois construit un palmarès et une réputation en F2000 (F2/14) dans les épreuves du Sud de la France mais surtout du Grand-Est et de Franche-Comté. « Les tracés y sont sympas, la concurrence de qualité. » Leader rhônalpin de la discipline depuis 2021, vice-champion de France 2023 et 2024, Julien Gal avait fait du titre national son objectif prioritaire de la saison 2025. Contrat rempli à la finale de Vesoul où ni Ophélie Poitevin, la championne de Nouvelle Aquitaine pas plus que le Franc-Comtois Cédric Girardot ou le pilote des Pays de Loire Teddy Tissot n’ont en mesure de contrarier les plans du Savoyard.
« C’était un rendez-vous qui me tenait à cœur. C’est l’aboutissement de vingt ans. »
C’est aussi un 115e trophée dans la vitrine. « Le plus beau, celui qui compte le plus même s’il m’a été donné de gagner des courses pour un dixième dans une dernière manche. Ce devait être ma dernière saison en slalom, mais ce titre me donne sinon l’obligation, du moins l’envie de le défendre en 2026 sans toutefois en faire une priorité. »
Six à huit rallyes en 2026
Car Julien Gal s’est fixé d’autres objectifs. « J’ai fait le tour du slalom. Je ne m’interdit pas d’y revenir un jour mais si c’est le cas ce sera avec une monoplace. Je me suis essayé cette année à la côte (victoire de groupe à Coligny, podiums de classe à St Savin, Divajeu et Seyssel) et surtout au rallye (8e de classe aux Bauges, sortie de route aux Monts et Coteaux). L’adrénaline n’est pas la même, les risques non plus. Mais c’est une discipline qui se partage à deux et il n’est pas nécessaire de faire 5 heures de route pour seulement 10 kilomètres de course. »
Avec six à huit rallyes et trois slaloms (le minimum pour prétendre se qualifier pour la finale) la saison 2026 de Julien Gal s’annonce d’ores et déjà intense. « Au début les résultats seront secondaires, l’idée est de progresser au fur et à mesure des épreuves. Notre 8e place de classe (sur 20 partants) au rallye des Bauges nous a déjà donné quelques indications. Notre valeur-étalon sera la 205 GTI de Loïc Blampey, à laquelle on rend une trentaine de chevaux et de laquelle nous avons terminé à cinq places et une minute aux Bauges. En attendant l’hiver sera bien occupé à remettre en état la voiture après notre sortie aux Monts et Coteaux mais surtout à la faire évoluer en version rallye. »
Autre rendez-vous d’importance, celui du 21 février et le traditionnel loto organisé à Marignier, qui, au-delà des sponsors, participe au financement de la saison. « C’est devenu un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui sous suivent et nous soutiennent mais aussi pour tous les adeptes des lotos qui viennent de toute la Haute-Savoie. Les 600 places disponibles trouvent rapidement preneur. »
En slalomeur, montagnard ou rallyman, Julien Gal n’a donc pas fini de nous étonner et de porter haut les couleurs de l’ASAC de Savoie.
J-L.BOURGEOIS
Cédric D’Amico au slalom de Virieu sur Bourbe (Photo Evie BASSOT)
Et de douze pour Cédric D’Amico
Un programme restreint (quatre épreuves seulement) mais au final un 12e titre de champion de France pour Cédric D’Amico avec le Speedcar partagé pour l’occasion avec le fils Arthur auquel il a manqué deux dixièmes pour assurer le doublé familial.
Une finale a rebondissements pour la famille D’Amico. « Alors que je suis en tête après la première manche, Arthur casse un cardan sur la ligne de départ. Comme nous étions en « double monte » nous pensions que c’était fini mais Loïc Hebinger, notre concurrent direct, nous dépanne gentiment. Loïc gagne mais pensant ne pas être conforme au niveau du bas moteur il préfère abandonner et m’offre un 12e titre. Mon premier sur tapis vert ! »