ur le podium des deux dernières éditions (3e en 2023, 2e en 2024 ) Kévin et Yann Duc, rêvent d’un premier succès scratch sur leurs terres beaufortaines. Mais pas que…

 

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. Mais lequel ?
Chez les Duc, le sport automobile et notamment le rallye est bien plus qu’une passion. C’est une religion professée de génération en génération. Jean-Christophe dans le rôle du prophète, Kevin, Yann, Alex et  Nolan en fidèles pratiquants qui seront tous en pèlerinage samedi sur les routes du 20e rallye du Beaufortain.
Kevin et Yann en quête de leur premier succès scratch qui leur avait échappé l’année dernière pour 4’’1, Alex (vainqueur du challenge Gérard Bertrand 2024) qui retrouvera, sur la Saxo VTS,  Colin Combe avec lequel il avait ferraillé dur pour la victoire en A6 et Nolan qui accompagnera Steven Issartel dans ses premiers pas de pilote.

Kevin, comme tes frères tu as débuté dans le baquet de droite du papa, Jean-Christophe qui vous as inoculé le virus. Un mot sur tes débuts ?

« Comme tous les enfants dont les parents font une activité, nous c’était sur le bord des routes. Pour accompagner le père avec la Clio Williams ou pour voir le Mont-Blanc qui empruntait la  spéciale de Bisanne puis en 2003 avec le rallye du Beaufortain qui passait devant la maison. En 2015, l’année de mes 18 ans, j’ai fait mon premier rallye comme co pilote de mon père. Des débuts pas forcément très glorieux avec des sorties de route à Beaufort (entorse cervicale) puis aux Bauges en compagnie de Pascal Girard. C’est sans doute ce qui m’a donné rapidement l’envie de prendre le volant (rires) en 2016 aux Bauges avec une Clio Ragnotti engagée en N3. Auparavant j’avais coûté à mon premier podium scratch aux côtés de Patrice Bonnefond  (2e à Faverges 2016 sur une 206 S16). »

Tu as la particularité de te sentir aussi à l’aise derrière le volant que dans le baquet de droite ?

« Ce week-end, le Charbo constituait mon 30e départ en tant que pilote et le Var en fin de saison dernière avec Patrice Bonnefond mon 39e rallye comme co-pilote.  J’ai du plaisir dans les deux situations y compris à « balancer » des notes . Ce sont deux rôles différents mais indissociables et complémentaires. Quand je suis pilote je suis plus indulgent avec mon partenaire car je connais son rôle et son importance. Inversement à droite je suis plus attentif aux réactions et aux comportements du pilote. Mais c’est avant tout une relation de confiance. Pierre-Yves Esparcieux  avec lequel j’ai beaucoup roulé dont une finale de Coupe de France à Albi, Patrice Bonnefond sont des pilotes avec qui je m’engage les yeux fermés. Ce ne serait pas le cas avec tout le monde. Un rallye c’est avant tout un moment de partage. Autant qu’il soit le plus agréable possible. Je suis admiratif des gars qui changent de pilote tous les week-end.»

L’hiver sur les skis en ta qualité de moniteur, c’est aussi une question de trajectoires ?

« Le ski est ma deuxième passion. Ce fut longtemps ma première à la faveur de huit années de sport-études et de compétition au niveau national.  C’est vrai qu’il y a quelques similitudes avec la conduite, notamment pour apprendre à gérer la pression. Dans les deux cas je suis un compétiteur. »

La Clio m’a toujours fait rêver

Depuis le début de ta carrière tu es fidèle à la Clio (Ragnotti, R3 Max, S1600, Rally5). Pourquoi ?

« C’est une voiture qui m’a toujours fait rêver bien au-delà de la Skoda qui reste bien évidemment la voiture pour gagner. Mais le plaisir est tout autre dans une Clio, la performance en moins. En revanche, le plaisir, les sensations sont décuplées. Il y a encore un peu de place à l’improvisation. »

Tu seras pourtant samedi au volant d’une Skoda. Pour la gagne ?

« Les deux dernières éditions ont prouvé qu’on était dans le coup face à des pilotes qui ont déjà gagné. Ca reste un sport mécanique où la mathématique n’a guère de place mais on vient pour jouer devant face à des clients plus expérimentés et qui ont déjà goûté à la victoire. On aimerait bien imiter Dimitri (Prud’homme) qui vient de s’imposer pour la première fois à Faverges. Avec une R5 c’est pas compliqué d’aller vite. Ce sont des voitures conçues pour cela. En revanche c’est hyper compliqué d’aller très vite pour chercher les centièmes. J’ai la faculté de m’adapter assez facilement aux voitures. »

Tu évoquais ta participation à la finale de la Coupe de France à Albi. Que t’inspires Chambéry 2027 ?

«  C’est aujourd’hui un rêve qui va devenir peu à peu un objectif, car c’est une évidence qu’on a envie d’être parmi les 23 heureux qualifiés de la ligue Rhône-Alpes et on fera tout pour en être. C’est pourquoi ma saison 2026 va débuter à l’automne vraisemblablement au Suran et aux  Bauges qui ouvrent traditionnellement la saison de Coupe de France. Je pense que la plupart des pilotes vont adopter cette stratégie. Garder du budget pour faire le plus d’épreuves possibles au début à plus ou moins gros coefficients. Seuls, ceux qui performeront et seront dans les points continueront. J’ai eu la chance de vivre celle d’Albi en 2019, avec Pierre-Yves Esparcieux, qui reste l’un de mes meilleurs souvenirs. On termine 13e mais on est accueilli en héros au dernier point stop. C’est un moment à vivre.
On peut faire confiance à l’ASAC de Savoie pour nous organiser une belle fête. »

                                                                                                                                J-L.BOURGEOIS

Kévin (à droite) et Yann DUC, 2e de l’édition 2024 (Photo Jean-Michel ROCHE)

De gauche à droite : Nolan, Alex, Yann et Kévin DUC.

2024 : Alex DUC – Simon GUILLOTIN (Saxo VTS) 29e, 2e A6 (Photo Jean-Michel ROCHE)

2024 : Jean-Christophe et Nolan DUC (Clio Rally5) 37e, 2e Rally5 (Photo Jean-Michel ROCHE)

Kevin Duc en bref
30 départs (pilote).
1er : Bauges 2016 (Clio Ragnotti) 61e, 8e N3
Co-pilotes : Yann Duc (15), Séverine Chamiot-Maitral (10)
Voitures : Clio Rally5 (10), Clio S1600 (7), Clio R3 Maxi (4), Clio Ragnotti (3), Skoda R5 (2)
7 tops 10. 2 podiums : Beaufort 2023 (3e), Beaufort 2024 (2e)
A Beaufort : 6 départs (7e en 2019, 3e en 2023, 2e en 2024)
39 départs (copilote). 1er Beaufortain 2015 (J-Christophe Duc) abandon.
Pilotes : P-Y Esparcieux (16), Bonnefond (10)
17 tops 5, 14 podiums, 2 victoires scratch : Monts et Coteaux 2018, Monts et Coteaux 2019
Finale de la Coupe de France : Une participation : Albi 2019 (P-Y Esparcieux – Skoda 13e).
A Beaufort : 2 départs (2 abandons)

 

Alex Duc en bref
18 départs (pilote
). 1er Chartreuse 2018 (106 S16) 73e, 5e A6
1 départ (copilote) Beaufortain 2018 (J-C Duc – Clio R3) 50e, 7e R3
A Beaufort : 4 départs dont 3 en pilote  (11e en 2022, Clio R3 – 1er R3)

 

Yann Duc en bref
21 départs (copilote).
1er : Beaufortain 2017 (J-C Duc) abandon
A Beaufort : 6 départs (7e en 2019, 3e en 2023, 2e en 2024)

 

Nolan Duc en bref
1 départ (copilote) : Beaufort 2024 (J-C Duc) Clio Rally5 (37e, 2e Rally5)

 

Jean-Christophe Duc en bref
41 départs (pilote)
. 1er : Faverges 1990 (R5 GT) 32e, 15e N5
A Beaufort : 8  départs  (12e en 2003 (1er N3) Clio Williams / Bertrand Chagot

2017 : Saxo VTS (Rémi Martin), 39e, 2e A6 (Photo Jean-Michel ROCHE)

2018 : Clio Ragnotti (Yann Duc) 24e, 1e N3 (Photo Jean-Michel ROCHE)

2019 : Clio R3 Maxi (Yann Duc) 7e, 2e R3 (Photo Jean-Michel ROCHE)

2022 : Clio S.1600 (Yann Duc) abandon (Photo Jean-Michel ROCHE)

2023 : Skoda R5 (Yann Duc) 3e, 3e Rally2 (Photo Jean-Michel ROCHE)

Le podium 2024 : Patrice Bonnefond (3e), Kevin Duc (2e),  Séverine Chamiot-Maitral (3e), Yann Duc (2e), Hugo Bonfils, Anne-Lise Michelier (1er). Photo J-L.B

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