Une fin de saison en apothéose pour Lucas DARMEZIN,Valentin AUGE et toute l’équipe du lycée de Saint Vallier (Photo DR)
Vainqueur, pour un petit point, de la Stellantis Motorsport RallyCup, Lucas Darmezin s’ouvre toutes grandes les portes du championnat de France des rallyes 2025 dans lequel il a déjà performé cette saison
C’était l’objectif clairement avoué en début de saison au rallye du Touquet avec le concours du lycée professionnel de Saint-Vallier. Du haut de ses 22 ans Lucas Darmezin a tenu son rang au prix, certes, d’un final pour le moins indécis jusqu’au bout sur les routes du rallye du Var, mais surtout d’une saison remarquable que le jeune pilote des Chavannes en Maurienne aurait même pu conclure avant l’heure du côté de Mende au rallye Terre de Lozère.
Aujourd’hui le voilà l’égal des Rossel, Fotia, Margaillan ou Franceschi avec, en 2025, une saison en championnat de France asphalte au volant d’une Citroën C3 Rally2. Bienvenue dans la cour des grands.
Avec seize départs au compteur dont quatre en championnat de France et ce succès en Stellantis, on peut parler d’une saison quasi parfaite ?
« On fait du rallye pour le plaisir et on en a effectivement pris beaucoup sur chaque épreuve avec, exception faite au Terre de Lozère où une « crise d’optimisme dans une chicane » nous coûte cher, des résultats très satisfaisants. On a surtout emmagasiné beaucoup d’expérience, même si le chemin à parcourir est encore long en termes de pilotage, de réglages, pour comprendre et appréhender tous ces petits détails qui font encore la différence. La grosse satisfaction c’est surtout notre régularité et notre collaboration avec le lycée professionnel de Saint Vallier qui nous a permis de disposer, toute la saison, d’une voiture fiable et performante. »
La Stellantis se joue à un petit point avec Valentin (Ascenzi) au terme d’un rallye du Var à rebondissements?
« On a vécu une ultime étape au Var à haute intensité émotionnelle. Dans la voiture tout d’abord avec des problèmes de boîte puis de pneumatiques (mauvais choix puis crevaison) qui nous ont fait reculer au classement et, du coup, douter. Puis après l’arrivée avant que le décompte final nous donne la victoire pour un petit point face à Valentin (Asenzi) qui, au final, perd le titre sur la perte de ses trois points « performers » du rallye du Rouergue (son rallye bonus). En fait notre temps scratch dans l’ES 1 de Collobrières sauve notre saison.
Il y a deux ans un certain Léo Rossel remportait la Stellantis Cup. Le voilà aujourd’hui champion de France. De quoi donner des idées ?
« On va effectivement disposer d’un volant officiel la saison prochaine en championnat de France asphalte avec un Team qui reste à définir. Celui de Pascal Enjolras qui m’accompagne depuis trois ans et avec lequel j’ai eu le privilège de me montrer cette saison sur quatre étapes (Vosges, Mont-Blanc, Cœur de France et Cévennes) fait effectivement partie des options les plus probables. On en saura plus dans un mois.
Mais l’écart est encore conséquent avec les ténors. Ma 5e au classement du championnat est pour moi anecdotique. On ne va pas brûler les étapes et préparer 2025 et le rendez-vous du Touquet en renfilant le bleu au garage familial en Maurienne. C’est la meilleure des thérapies.
Si 2024 est une belle satisfaction personnelle c’est avant tout une récompense familiale. »
J-L.BOURGEOIS
42— Le nombre de spéciales remportées cette année par Lucas Darmezin dont deux en championnat de France (Vosges et Cœur de France)
49—Les points marquées en championnat de France (4e aux Cévennes et au Cœur de France, 5e aux Vosges et au Mont-Blanc) lui valant d’occuper la 5e place au classement final.
58—Depuis ses débuts en 2020 au rallye des Bauges, Lucas Darmezin totalise 58 départs.
31—Avant ses problèmes de cardan au Terre de Lozère, Lucas Darmezin avait aligné 31 rallyes sans abandon (Vosges 2022)
3—3e l’an passé à Ambert, Lucas Darmezin est le 3e Savoyard (avec Daniel Girardon (84 et 88) et Gilles Nantet (2004, 2009 et 2011) a être monté sur le podium d’une finale de Coupe de France
Performant avec la C3 Rally2 en championnat de France (Photo DR)
Comme avec la 208 Rally4 en Stellantis Cup (Photo DR)