Ludovic GODARD et Samuel  PASSETEMPS  héritent de la victoire avec l’Alpine A110 GT+ (Photo Jean-Michel ROCHE)

 

 

Longtemps promise à Hugo Bonfils puis à Nicolas Joram avant l’annulation de l’ES 8,  c’est finalement Ludovic Godard qui, dans la confusion et l’incompréhension, hérite de la victoire devant le Bourgetain et un étonnant Lucas Darmezin.


5e édition,
organisée au départ de Chambéry par l’ASAC de Savoie et le Team 73 sur un parcours de 260 kilomètres dont 101 de secteurs chronométrés sur trois spéciales à parcourir trois fois. Les lacs de Chevelu, Mont Tournier / Col de la Cruzille et le Massif de l’Epine.

Performers: N. Joram (1), H. Bonfils (6)
Leaders: N. Joram (ES 1), H. Bonfils (ES 2 à ES 7), Godard (ES 9)
Partants : 91. Classés : 59
Principaux abandons (32):   Thibault Joram, Giraldo, Bonfils,  Parmier, K. Duc, A. Duc, Letellier, Pinheiro, Curioz
Derniers vainqueurs : Godard (2024), Giraldo (2022, 2019), Bogey (2021)

 

Toutes les conditions étaient requises pour faire de ce retour du rallye de l’Epine / Mont-du-Chat au calendrier des épreuves de la Ligue Rhône-Alpes, de l’ASAC de Savoie et du Team 73,  une  fête et une belle réussite sportive. Des spéciales appréciées et un plateau de qualité avec le gratin « savoyard » et l’engagement du Doubiste  Ludovic Godard au volant de l’Alpine A 110 GT+ conduite en septembre dernier avec succès par un certain Sébastien Loeb sur les routes du rallye du Mont-Blanc.

Darmezin fend le brouillard… pour rien
Toutes, sauf deux paramètres inattendus et indépendants des organisateurs.
Présent par intermittence depuis le matin, le brouillard allait s’épaissir  avec la tombée de la nuit rendant la visibilité quasiment nulle sur les dix kilomètres du 3e passage du secteur chronométré du Mont-Tournier / Col de la Cruzille (ES 8).
L’autre plus inattendu  venait de Lucas Darmezin, qui, au volant de la 208 signait,  malgré un tête à queue,  un chrono d’anthologie (8’23’’7) reléguant le leader du moment à près de deux minutes, Gwen Lagrue et Patrice Bonnefond qui avaient préféré mettre la flèche pour laisser passer l’OVNI mauriennais, à près de trois.
Seul Nicolas Joram résistait à une minute  et s’emparait alors des commandes du rallye jusqu’à ce que la direction de course ne décide d’annuler la spéciale après le passage de douze voitures, des sept rescapés de la version VHC et des véhicules officiels de sécurité chargé d’ouvrir la route.

Une décision qui plongeait le rallye dans l’irrationnel avec son lot de questions, d’interrogations, de controverses.
Fallait-il laisser partir les voitures dans la spéciale avec cette météo devenue extrême ?
Fallait-il appliquer des temps forfaitaires aux véhicules restés sur la ligne de départ avant l’annulation ?
Des questions restées sans réponse de la part de la direction de course y compris auprès des pilotes venus chercher des explications.
Finalement désigné vainqueur malgré lui, Ludovic Godard avait sa vision des choses. « La question n’est pas de savoir qui a gagné le rallye, mais pourquoi on a roulé dans l’ES 8. Au regard des temps réalisés sur les sept premières spéciales certes Hugo méritait la victoire mais sa sortie dans l’ES 9 règle tout problème. »
Un succès forcément amer pour le Doubiste et qui prive Nicolas Joram de son premier succès scratch pour une poignée de dixièmes.

Bonnefond : « C’était la guerre »
A l’entrée du parc ou la tension était palpable  et l’ambiance un peu électrique finalement plus auprès des accompagnateurs et des spectateurs incrédules que des équipages,  ces derniers  restant sur le volet sportif de l’affaire à l’image de Lucas Darmezin (3e). « C’est la spéciale la plus difficile qu’il m’a été de vivre depuis le

début de ma carrière. Sans doute l’une des plus belles aussi en terme de résultat. Je la prends  aussi comme une nouvelle expérience qui me servira certainement. J’ai juste essayé d’ouvrir les yeux, de rester concentré au maximum notamment sur les notes de Pierre (Blot). C’était cool mais ça faisait quand même peur. »
Avec plus de 160 départs au compteur, Patrice Bonnefond (4e) en a certes connu des situations de course compliquées, mais le pilote des Saisies reconnaissait avoir « souffert » aux commandes de la Porsche. « Je suis sorti deux fois dans les prés sans savoir où j’étais.  C’était la guerre et dans ce contexte bravo au petit Lucas qui a signé la spéciale de sa vie. Les décisions à prendre ne m’appartiennent pas. Chacun son rôle. On rentre la voiture après un beau week-end avec Gwen (Lagrue) bien que malade. » Rendez-vous le week-end prochain aux Monts et Coteaux pour le pilote des Volatiles.

Giraldo et Th. Joram out dès l’ES 1
Un rallye, qui, pour la petite histoire, avait perdu deux de ses candidats à la victoire dès l’ES 1 des lacs de Chevelu. Michel Giraldo le tenant du titre n’effectuait que quelques centaines de mètres trahi par les freins de la Skoda. Thibault Joram sortait un peu avant l’arrivée endommageant le radiateur sur l’impact puis le train arrière.
Un week-end dont on retiendra également la grosse « perf » des frères Greiller « heureux et surpris » au volant de la Clio R3 Maxi  conduite  à la 6e place au scratch en tête du groupeFRC4 et de la classe R3.  Thomas Parisi s’offre la 7e place et la classe R4 avec la Mitsubishi.  Le top 10 et la classe A6/k pour Guillaume Latard pour  son seul rallye de l’année.
2e aux Bauges et au Beaufortain, 3e aux Bornes et au Mont-Blanc, Nicolas Perroux s’offre la classe F2/14. Premier succès de classe (F2/13) pour Kevin  Mathieu fidèle à la Saxo VTS tandis que Germain Dompnier confirme son succès (R2) des Bauges, une place de mieux au général. Le cardan de la Clio RS a tenu et Maxime Christin comme aux Balcons Est signe le meilleur temps en A7 à l’instar d’un Mickaël Gelloz qui conclu sa saison comme elle avait commencé en Chautagne par une victoire en N3.

                                                                                                                                                               J-L.BOURGEOIS

 

Nicolas JORAM—Fabien BLAMPEY tout près de leur premier succès scratch (Photo Jean-Michel ROCHE)

Lucas DARMEZIN a joué les funambules dans l’ES 8 et termine sur le podium (Photo Jean-Michel ROCHE)

 

Patrice BONNEFOND et Dimitri GIRARDI  terminent à une belle 4e place (Photo Jean-Michel ROCHE)

Hugo BONFILS et Anne-Lise MICHELIER vainqueurs « moraux » de cette 5e édition (Photo Jean-Michel ROCHE)

 

Les frangins GREILLER, 6e et lauréats de la classe R3 sur la Clio R3 Maxi (Photo Jean-Michel ROCHE)

Thomas PARISI amène la Mitsubishi à la 7e place du général, 1er R4 (Photo Jean-Michel ROCHE)

 

Un top 10 et un succès en A6/k pour Guillaume LATARD –BATON (Photo Jean-Michel ROCHE)

Nicolas PERROUX et Julien RUBIN—DELANCHY sur la plus haute marche de la boîte en F2/14 et une belle affaire au challenge Gérard Bertrand (Photo Jean-Michel ROCHE)

Kevin MATHIEU et Adrien CHASSANIOL sortent vainqueurs de leur duel avec Alban MOTTIER en F2/13 (Photo Jean-Michel ROCHE)

La 208  de Germain DOMPNIER ET Andréa ALPETTAZ lauréate de la  classe R2 (Photo Jean-Michel ROCHE)

Maxime CHRISTIN et Brice RUBOD ont livré bataille avec Kevin PERDRIX pour la gain de la classe A7 (Photo Jean-Michel ROCHE)

Mickaël GELLOZ et Nicolas LEMAIRE imposent leur 206 RC en N3 (Photo Jean-Michel ROCHE)

 

Secured By miniOrange