Lionel GOUJON et son équipe à Albens lors de la journée mondiale du Don du Sang. (Photo DR)
Privé de l’évènement, l’automne dernier aux Bauges, en raison de l’annulation des deux dernières spéciales, Lionel Goujon, célèbrera vendredi, au départ de l’ES 2 du rallye des Bornes, son 1000e départ chronométré.
Lundi 1er avril 1991, course de côte de Chanaz. Vendredi 21 juin 2024, 33e rallye des Bornes.
Entre des deux dates, 33 ans de passion et surtout 1000 départs chronométrés au compteur de Lion Goujon.
Privé de l’évènement l’automne dernier au rallye des Bauges prématurément stoppé à deux spéciales du terme, c‘est donc au rallye des Bornes que le pilote de Saint Jean d’Arvey s’apprête à franchir la barre symbolique des 100 départs toutes compétitions (rallyes et courses de cote) confondues.
L’histoire débute donc le lundi 1er avril 1991 sur les pentes du Mont Landard à Chanaz au volant d’une Talbot Chrysler conduite à la dernière place à deux secondes de l’avant dernier. « On en rigole aujourd’hui mais ce fut une véritable catastrophe. Sans moyen, on avait pris une R5 pour tracter la Chrysler dont il fallait mettre en route le moteur pour aider à passer les côtes jusqu’à Chanaz ». Loin de se décourager il renouvelle l’expérience à Boyeux-Saint-Jérôme puis à Limonest Mont-Verdun avant que la gendarmerie ne mettre un terme à la plaisanterie.
Sa carrière de rallyman débute quatre ans plus tard par un abandon du côté de Cluses puis une 113e place au rallye des Bauges sur une Talbot Horizon et déjà un certain Fabien Paret dans le baquet de droite. Le virus était pris. Il ne le quittera plus.
Trente ans, 157 rallyes dont 57 différents, 614 podiums de classe en spéciale, 180 meilleurs temps dans sa catégorie, deux finales de Coupe de France, une victoire scratch (au régional du Cantal en 1999) plus tard, Lionel Goujon a conservé son âme de rooky et à surtout recensé toutes ses courses avec leurs lots de bons et de moins bons souvenirs.
Objectif: Chambéry 2027
Au chapitre des points positifs ses deux finales de Coupe de France du côté de Tournus en 1998 (1er des non kit-car au volant d’une Golf GTI groupe A) puis quinze ans plus tard à Oyonnax (vice champion de France du groupe A sur une 306 S 16), son unique victoire au scratch en 1999 au rallye régional du Cantal, une 5e place scratch au rallye de l’Epine 2011 dont un 3e temps dans la brouillard de Villard Péron derrière Gilles Nantet et Arnaud Monnet, sa participation au Mont-Blanc pour ses 40 ans avec en prime un podium (3e) de classe A7 et le Monte-Carlo pour ses 50 ans conclu en 61e position.
Sa sortie de route aux Bauges 2005 avec son épouse Valérie restera, en revanche, comme une blessure longue à cicatriser.
Ouvreur cet hiver pour Gilles Michellier sur les routes du Monte-Carlo « une expérience très enrichissante », la saison 2024 se Lionel Goujon se limitera aux Bornes puis aux Bauges dont il est le recordman de participations avec 28 départs. « L’idée c’est de trouver le financement pour faire une saison pleine en 2026-2027et essayer de se qualifier pour la finale de la Coupe de France en 2027 à Chambéry. »
Fort du succès de son opération solidaire « Vingt Cœurs » menée avec ses partenaires en collaboration avec l’Etablissement Français du Sang pour participer au Monte Carlo, il aimerait bien renouveler l’opération d’ici trois ans sous l’appellation « l’Avalanche de Cœurs.»
En attendant, c’est ce week-end sur les routes du rallye des Bornes, qu’il découvrira… enfin, au volant d’une Clio Rally 5 du team LCS de Saint Chamond, que le pilote de l’ASAC de Savoie, passionné au grand cœur, entrera encore un peu plus dans l’histoire du sport automobile.
Jean-Luc BOURGEOIS
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Mathieu DUCLOS engagé en N3 sur la Clio RS (Photo Jean-Michel ROCHE)
LA COURSE
Avec les frères Joram et Hugo Bonfils
Du beau monde parmi les 123 équipages au départ. Et surtout des gens qui savent gagner à l’image notamment du double tenant du titre, Kévin Bochatay lauréat en début de saison sur les routes de Faverges, de Hugo Bonfils qui a prolongé son bail du côté de Beaufort et de Thibault Joram qui s’est imposé lui aussi pour la 2e fois au Savoie-Chautagne devant son jumeau Nicolas. Philippe Greiffenberg sur la Polo conduite à la 3e place au Gier, Daniel Chiavaro qui avait complété le podium à la Roche sur Foron il y a un an, David Chevalley (4e), Alexandre Bastard qui troque la Clio R3 Maxi (victorieuse en R3 au Chablais en Suisse) au profit d’une Skoda R5, Jeremy Crétien (2e en 2022 sur l’Alpine) auront eux aussi des arguments à faire valoir.
Du solide également en F2/14 ou Nicolas Perroux (2e de classe à Beaufort) tentera de conserver son bien face notamment à Nicolas Ginet (1er à Faverges), Nicolas Morel (1er en Chautagne) et Mathieu Philippot (5 podiums dont 3 victoires depuis le début d’année)
1er départ, vendredi à 16 heures dans la spéciale du Salève.