Aux commandes de leur toute nouvelle C3 Rally 2 du team VIP—Enjolras Race, Lucas DARMEZIN et Valentin AUGE ont réussi un gros coup dans les Vosges (Photo DR)
Pour sa première apparition au volant de la Citroën C3 Rallye 2 du team VIP—Enjolras Race, Lucas Darmezin est passé tout près d’un énorme coup sur les routes vosgiennes. 5e au final, un premier temps scratch en championnat de France, la cour des grands lui appartient désormais.
Comme un gamin de CP, dans une cour d’école, qui découvre le secteur réservé aux « grands » ce rallye des Vosges—Grand-Est, 4e manche du championnat de France asphalte constituait forcément, pour Lucas Darmezin, une découverte avec son lot d’interrogations, d’appréhensions aussi mais la volonté de faire rapidement sa place.
Quarante huit heures plus tard, alors que le quotidien au garage des Chavannes-en-Maurienne a rapidement repris ses droits, « ca fait partie de mon équilibre et c’est aussi cela qui me permet de courir » le jeune pilote savoyard peut jeter un regard fier sur sa prestation, qui, avec un peu plus de réussite pouvait le conduire sur le podium.
Parti en 17e position, dans des conditions compliquées, le Mauriennais s’est rapidement mis à la hauteur d’une concurrence pourtant plus aguerrie aux joutes et au niveau du championnat de France.
« On est arrivé sachant que l’on avait tout à apprendre, tout à découvrir » confesse t-il avec humilité.
Efficace le samedi dans la boue, à son aise le dimanche sur le sec en dépit de choix pneumatiques parfois un peu trop « sécuritaires », Lucas allait vite se mêler à la lutte pour le top 5 et trouver en Rossel, Margaillan, Camilli ainsi que Bonato, le quintuple champion de France, Fotia et Astier, avant leurs abandons, d’inattendus camarades de jeu.
Son 30e rallye consécutif mené à son terme
Retardé par une crevaison dans l’ES 10 alors qu’il avait pris place sur le podium, Lucas allait conclure son rallye en boulet de canon à la faveur d’un 2e temps dans l’ES 11 et de son tout premier temps scratch dans l’ultime secteur chronométré devant Margaillan, Gilbert et Rossel. Et tout cela avec deux petites semaines de préparation, sans grande expérience, une voiture à découvrir, un milieu à appréhender. « Je pense qu’on a marqué un peu les esprits et j’ai hâte d’être au départ du Mont-Blanc en septembre (puis au Cœur de France et aux Cévennes) pour essayer de confirmer. Certes comme dirait Pascal Enjolras : « On ne peut pas arriver et manger de suite le gâteau ».
Nul doute que fort de cette nouvelle expérience, d’un 30e rallye consécutif mené à son terme Lucas n’est pas disposé à laisser sa part.
Ses prochains adversaires de la Stellantis Cup sur les routes du Rouergue, début juillet, sont prévenus.
Mais là, c’est lui qui jouera le rôle de grand…
Jean-Luc BOURGEOIS
