Ludo BOGEY (Polo) fait partie des candidats à la victoire samedi en Chautagne (Photo J-M. ROCHE)
Jamais la barre des cent équipages n’avait été franchie au rallye Savoie-Chautagne. C’est chose faite (103) pour cette édition 2024, avec trois anciens vainqueurs au départ.
Stéphane Michaud le président de l’Ecurie Blanche et Yves Pilloux son homologue de l’ASA Monts des Princes se réjouissaient, il y a un an, au soir du 8e rallye Savoie-Chautagne et du 6e rallye historique du Pays de Seyssel, d’avoir uni leurs efforts pour permettre de sauvegarder et de développer leurs épreuves. Un an plus tard la satisfaction est plus que jamais de mise. Pour la première fois, le rallye Savoie-Chautagne présentera, vendredi, au départ de Serrières-en-Chautagne, un plateau de plus de cent voitures (103) tandis que son petit frère VHC en comptera 26, un record également.
L’incommensurable expérience d’Eric Mauffrey
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’épreuve pourra compter sur la présence de trois de ses six vainqueurs dont Eric Mauffrey qui avait inscrit son nom au palmarès de l’édition 2018 et ses deux derniers lauréats Mathis Bonfils et Thibault Joram qui avait, l’un comme l’autre profité de l’épreuve chautagnarde pour signer le premier succès scratch de leur jeune carrière.
Vu sur deux des trois premières épreuves du championnats de France asphalte (14e au Touquet, 10e au Rhône-Charbonnières) le Vosgien est donc de retour en Chautagne au volant de la Skoda conduite par ailleurs à la 2e place au National de l’Anguison derrière Denis Millet lequel avait joué de malchance au Savoie-Chautagne en 2022 contraint à l’abandon dès l’ES 3 sur problème électronique sur la Polo alors qu’il occupait la tête du rallye. Le jovial et expérimenté Spinalien (320 départs) qui disputait son tout premier rallye en 82 à la ronde de Luronne alors que les Bonato, Margaillan, Camili qui animent aujourd’hui le championnat de France n’étaient pas nés, fait bien évidemment figure de favori sur des routes où il avait excellé voilà six ans signant cinq des huit temps scratch notamment dans Motz et le Clergeon qu’il retrouvera avec grand plaisir.
On lui opposera bien évidemment les deux autres anciens vainqueurs présents. Mathis Bonfils qui en 2022 avait certes profité des problèmes de Millet mais avait également fait preuve d’une belle maturité pour son 9e départ seulement pour signer son premier succès. L’an passé, Thibault Joram, touchait enfin les fruits d’une belle régularité depuis son passage au volant de la Skoda Fabia confirmée depuis par des secondes places aux Bornes et en Chartreuse, une 3e aux Bauges en fin de saison, une 4e à Beaufort et une belle 3e place le week-end dernier sur les routes de l’Ain-Jura. Difficile de ne pas accorder de crédit au Grésylien Ludovic Bogey qui avait complété le podium en 2023 et dont on connait tout le potentiel … quand il va au bout. L’Isérois Didier Thoral, qui découvrira les routes de Chautagne, complètera le plateau des Rally2 au volant de la Skoda conduite sur le podium (3e) à la Gentiane.
11 engagés en F2/13 et N2
Auteurs de tops 10, l’un à la Matheysine, l’autre à l’Ain Jura, Tony Ribaudo et Mickaël Charvaz se disputeront la classe GT + au volant de leur Porsche 997 GT3 Cup . Sur ses routes et pour « son » rallye Corentin Accigliaro aura de la concurrence en Rally4 avec Emeric Rey, 5e au Gier et contraint à l’abandon à l’Ain-Jura (courroie d’eau) dans l’ES 5 alors qu’il menait la classe, Gilles Michellier, fidèle au rendez-vous chautagnard (6e départ) et Vedelago (9e aux Balcons Est).
Du monde en F2/13 (11 engagés—comme en N2) et un Alexandre Neyret Gigot en quête d’un 4e succès. Le pilote d’Aiguebelette croisera la route d’un Thierry Le Cerf revanchard après son abandon à l’Ain-Jura et de pilotes passés tout près de la gagne cette année à l’image d’Anthony Leroy (2e à Beaufort), de Christopher Mugnier (2e à Faverges) ou de Stéphen Letellier 2e au Gier). Coup d’envoi de la saison pour Vincent Greller sur la Clio R3 Maxi. Ca devrait rouler vite en A6/k entre des pilotes qui ont déjà tutoyé la victoire scratch à l’image de Kevin Duc (2e à Beaufort en 2024) ou de Dimitri Chameau (2e en Chautagne en 2023) qui disposeront de Clio S1600, opposées à la 106 S16 de Cursaz (1er au Gier, 2e à l‘Ain-Jura) et à la 206 S16 de Guillaume Bouchet récent vainqueur de la classe à Beaufort.
Premiers éléments de réponse, vendredi à 23 h 32 à l’issue du premier tour.
J-L. BOURGEOIS
9e édition organisée par l’ASAC de Savoie et l’Ecurie Blanche au départ de Serrières-en-Chautagne sur un parcours de 363 km dont 122 de secteurs chronométrés répartis sur cinq spéciales : Les Deux cols (23,11 km x 2) Motz (11,76 km x 1), Le Clergeon (14,53 km x 2), Bassy-Usinens (8 km x 2), Seyssel-Clermont-Desingy (9,51 km x 2) .
103 engagés
L’épreuve est inscrite au calendrier de la Coupe de France (coef 3), du championnat de la Ligue Rhône-Alpes et du challenge Gérard Bertrand. Elle est couplée avec le 6e rallye historique du Pays de Seyssel organisé par l’Ecurie Mont des Princes au départ de Seyssel
Le programme
Vendredi 24 mai
16 h 38 : Départ de Serrières
17 h 46 : ES 1 – Les Deux Cols (23,11 km)
18 h 36 : Regroupement (1 h 50) à Serrières
20 h 26 : Assistance (40‘) à Serrières
21 h 19 : ES 2—Motz (11,76 km)
22 h 37 : ES 3—Les Deux Cols (23,11 km)
23 h 32 : Parc fermé à Serrières
Samedi 25 mai
10 h 56 : ES 4—Le Clergeon (14,43 km)
11 h 59 : ES 5—Seyssel-Clermont-Desingy (9,51 km)
12 h 37 : ES 6—Bassy-Usinens (8,02 km)
13 h 27 : Regroupement (1 h) à Serrières
14 h 27 : Assistance (45’) à Serrières
15 h 30 : ES 7—Le Clergeon (14,43 km)
16 h 33 : ES 8—Seyssel-Clermont-Desingy (9,51 km)
17 h 11 : ES 9 —Bassy-Usinens (8,02 km)
Corentin ACCIGLIARO toujours à l’aise sur ses terres (Photo J-M. ROCHE)
Les frangins LEROY (Anthony et Benjamin) fidèles à l’épreuve chautagnarde depuis ses débuts (Photo J-M. ROCHE)
La Saxo VTS d’Alex DUC à suivre en A6 (Photo J-M.R)
Dans une classe N2 relevée (11 partants), Quentin DAVIET aura son mot à dire (Photo J-M.ROCHE)