Eric MAUFFREY (ici au Rhône-Charbonnières 2024) de retour en Chautagne où il s’était imposé en 2018
(Photo Jean-Luc BOURGEOIS)

 

 

Pour la seconde année, l’Ecurie Blanche, l’ASAC de Savoie et l’ASA Monts des Princes font cause commune dans l’organisation du rallye Savoie-Chautagne et du rallye historique du Pays de Seyssel les 24 et 25 mai. Et ça marche…

Tout essai, demande à être transformé.
C’est en ce sens que Michel Bonfils le président de l’ASAC de Savoie, Stéphane Michaud le président de l’Ecurie  Blanche et Gilles Pilloux le président de l’ASA Monts des Princes ont décidé de reconduire, les 24 et 25 mai prochains,  l’expérience menée l’année dernière dans l’organisation  commune de leurs épreuves : le rallye Savoie-Chautagne et le rallye historique du Pays de Seyssel.

Stéphane, avec le recul, peut-on parler d’un mariage réussi entre les deux épreuves ?

« Je pense que oui. Nos épreuves se sont mutuellement bonifiées. Nous sommes  les uns comme les autres animés par la même passion du sport auto, par le même attachement à nos territoires et par le même souci de voir nos épreuves perdurer.  Au-delà de ces intérêts communs le rallye de Seyssel était en quête d’une date plus favorable au calendrier (NDLR : souvent en concurrence en  fin d’année avec la finale de la Coupe de France des rallyes VHC) alors que de notre côté  l’intérêt se voulait aussi financier après plusieurs exercices dans le rouge. Il nous fallait retrouver un certain équilibre financier. Ce fut le cas, pas forcément à la hauteur de nos espérances  mais suffisamment pour avoir le sentiment de ne pas avoir travaillé pour rien. »

On peut aussi parler de succès sportif ?
« On espère toujours plus d’engagés mais avec 83 partants on est resté dans nos standards. D’autant que la mise en route s’est faite un peu tardivement et dans la précipitation. Des imperfections que nous avons eu le temps de corriger pour cette année. On a aussi beaucoup pris en compte les retours que ce soit des officiels, des concurrents, à propos du  timing, notamment du vendredi soir ou sur le choix du parcours »

Une douzaine de parcours étudiés

A ce propos à quoi devons nous nous attendre ?

« On a beaucoup travaillé durant l’année avec Gilles (Pilloux) pour proposer un tracé à la fois novateur et cohérent. On a répertorié une douzaine de tracés potentiels. Ainsi,  la spéciale du Grand Colombier qui avait reçu un accueil défavorable des équipages lors des reconnaissances, plus modéré après l’épreuve a été supprimée sur les recommandations de la fédé. Il  nous a paru plus  raisonnable de ne pas conserver une spéciale disputée à plus de 123 km/h de moyenne avec des pointes à plus de 200 km/h dans la descente. On retrouve en revanche une spéciale mythique de l’Ain-Jura avec le secteur chronométré des deux cols (Richemont et la Biche) au départ de Génissiat. Les pilotes retrouveront aussi la spéciale historique du Clergeon et celle toujours très attendue de Motz.  De la nouveauté aussi le dimanche matin sur les hauteurs de Seyssel—Clermont—Desingy puis la spéciale de Bassy-Usinens. »

Quid du Sapenay ?

« On a été beaucoup interrogé à propos de la spéciale du Sapenay notamment pas les gens qui nous reprochent parfois de perdre notre identité chautagnarde. Mais avec le profil retenu il nous fallait aussi limiter le kilométrage de liaisons. Mais on y reviendra. »

Vous bénéficiez aussi d’un soutien fort des élus ?

« Ils sont devenus, avec les associations que nous avons à cœur de faire participer,  nos meilleurs ambassadeurs. Ce sont eux qui portent le bon message.  On dispose aussi avec la zone d’activités de Motz-Serrières d’un excellent outil de travail pour accueillir, sur un même lieu, le PC, les vérifications, le parc fermé. A nous aussi de veiller à  entretenir les meilleures relations avec les riverains, pour la plupart très attachés à notre épreuve. Ceux qui sont contre sont généralement contre tout. Il faut composer avec. Sur le terrain, l’accueil est plutôt favorable à condition d’être à l’écoute, d’être conciliant et de trouver les bons arrangements. En toute intelligence.»

En six éditions, le rallye a couronné six pilotes différents. Eric Mauffrey ou Thibault Joram peuvent inverser la tendance?

« C’est un grand plaisir et un honneur que nous fait Eric Mauffrey de revenir disputer notre rallye qu’il avait remporté en 2018. C’est une référence et ce sera forcément notre tête d’affiche. Depuis deux ans Thibault fait également preuve d’une belle régularité et, du coup, fait un candidat sérieux à sa propre succession. »

 

                                                                                                                                                                                   J-L.BOURGEOIS 

 

Michel BONFILS et René BELLEVILLE  vainqueurs du trophée européen.

 

RALLYE D’ANTIBES

Michel Bonfils : « On s’est régalé »

Plus de deux ans et demi (depuis le Var 2021) qu’on ne l’avait pas vu au départ d’un rallye « moderne ». Dans un décor (Antibes) et des routes qu’il affectionne, Michel Bonfils a repris du service au rallye d’Antibes au volant de la Hyundai conduite à la victoire huit jours plus tôt à Beaufort par Hugo. Une spéciale pour se remettre dans le coup et le président de l’ASAC de Savoie associé au fidèle René Belleville, a retrouvé plaisir et efficacité pour, au final, prendre la 20e place et remporter la 2e manche du trophée européen. « On s’est régalé » confiait-il à l’arrivée. « On a disposé d’une voiture fiable, de l’accompagnement du team CHL aux côtés  d’Hugo Margaillan et de Raphaël Astier, venu poursuivre le développement de l’Alpine A 11O GT+.  « Les conditions météo nous ont aussi grandement facilité la tâche, notamment dans le choix des pneumatiques. »

 

Lucas DARMEZIN et Valentin AUGE remportent le trophée Michelin amateurs (Photo Bastien ROUX)

 

RALLYE D’ANTIBES

Lucas Darmezin : « Tout bénéfice »

Sur terre ou sur asphalte, Lucas Darmezin continue d’apprendre et de surprendre. Après le terre d’Occitanie le week-end précédent pour préparer le Terre d’Aleria (3e étape de la Stellantis Cup) c’est sur les mythiques routes du Monte-Carlo dans l’arrière pays niçois que le pilote des Chavannes-en-Maurienne s’est de nouveau mis en évidence. « On a essayé plein de choses » se réjouissait le savoyard. « On a mis beaucoup de rythme lors de la première journée pour s’assurer un samedi plus tranquille, notamment dans la gestion face à Pablo (Sarrazin). Bilan de l’opération une 22e place, la victoire au trophée Michelin amateurs, un 28e rallye sans abandon et le plein de confiance avant de se rendre en Corse.
Un week-end tout bénéfice.

 

 

Sur le podium de l’Ain-Jura, Thibault JORAM a bien préparé son rallye Savoie-Chautagne
(Photo Jean-Michel ROCHE)

 

RALLYE AIN JURA

Thibault Joram : « Une belle découverte »

Une semaine après ses déboires du Beaufortain où un pneu déjanté dans l’ultime chrono l’a privé d’une place sur le podium, Thibault Joram a retrouvé le sourire sur les routes de l’Ain-Jura qu’il découvrait et face à une forte concurrence locale. « C’est une belle expérience et une belle découverte avec des spéciales de plus de vingt kilomètres à enchaîner. Avec plus de 160 kilomètres de roulage, ca change du rythme des régionaux. C’est une autre façon d’aborder le rallye, une remise en cause dans la conduite, la prise de notes, la gestion globale de l’épreuve.  Ca donne envie d’aller voir ailleurs plus souvent. » En attendant, Thibault Joram remettra son titre en jeu le week-end prochain sur les routes du Savoie-Chautagne ou il avait signé, il y a un an, le premier scratch de sa carrière. On retiendra aussi que la classe N4 est revenue à Sébastien Parmier sur la Subaru (3e du groupe NAT et 19e au scratch) et le podium de classe N2S pour la 106 S16 de Clément Vergnenegre.

 

Bonnefond et Leonardi à la Matheysine

Pour sa 40e édition, le rallye de la Matheysine réunira une centaine d’équipages samedi au départ de Pierre-Châtel  dont Philippe Brun le double tenant du titre et vainqueur cette année du Balcon Est du Vercors. Face à son lui son dauphin de 2023 Raphaël Marry (Polo) Michel Giraldo (Skoda) qui effectue son retour a la compétition ainsi que les Savoyards Patrice Bonnefond sur la Porsche 991 qui a complété le podium à Beaufort et Leonardi sur la Skoda, 4e au Balcon Est. Sur la lancée de sa 10e place à Beaufort Pascal Excoffier briguera une nouvelle performance en R3. Anthony Mariani (Clio S1600)  fera partie des pilotes à suivre en A6/k.

 

Pascal EXCOFFIER défendra les couleurs de l’ASAC de Savoie au 40e rallye de la Matheysine
(Photo J-L.BOURGEOIS)

Secured By miniOrange