RALLYE DU BEAUFORTAIN DANS LE RETRO (3) – Des têtes nouvelles

Hugo BONFILS et Anne-Lise MICHELLIER en quête d’un second succès sur les routes beaufortaines (Photo Jean-Michel ROCHE)

De Michel Giraldo vainqueur en 2003 (puis à quatre autres reprises) à Hugo Bonfils qui s’est imposé l’année dernière en passant par Gilles Nantet recordman de victoires (sept), Cédric Robert, Yves Pezzutti, Anthony Puppo et Jérémi Ancian et alors que se profile la 19^e édition les 3 et 4 mai prochains, l’ASAC de Savoie se propose, en trois volets,  de vous faire revivre, par le texte et par l’image, les temps forts de ce rendez-vous marquant du début de saison en Rhône-Alpes. Aujourd’hui 3e et dernier volet. Après les règnes, quasi sans partage, de Gilles Nantet et de Michel Giraldo enfin de nouvelles têtes avec Robert, Puppo, Ancian et Hugo Bonfils

2016 (76 partants—59 classés) – Des accolades, de franches rigolades et de la joie sur tous les visages. Sous le soleil du Beaufortain, peu importe  la place, chaque pilote semblait satisfait de son sort et de sa position finale. A tout seigneur, tout honneur, Michel Giraldo pointait une nouvelle fois de plus (la 5e à Beaufort) au sommet de la pyramide. Exceptionnellement accompagné par Anthony Leroy dans le baquet de droite il n’a rien perdu de sa vélocité qui l’avait vu s’imposer deux jours plus tôt au rallye de la Coutellerie et du Tire Bouchon. De son côté Patrice Bonnefond au volant d’une Peugeot 206 prêtée par Pierre-Yves Esparcieux, que Giraldo et lui-même ont bien connu (Perrin et Cardon aussi) le pilote des Saisies a fait mieux que résister, enlevant le seul scratch du week-end à son adversaire pour prendre la 2eplace. Quant à Cédric Robert, L’ex pilote usine Peugeot qui découvrait les routes du Beaufortain s’en est bien tiré menant la Clio S 1600 du Team MCB sur la 3e marche du podium.

2017 (85 partants—55 classés) – C’est ce que l’on appelle une pointure. Le Stéphanois Cédric Robert vu en tant que pilote officiel Peugeot au cœur des années 2000 répond toujours présent pour piloter sur un rallye qui lui tient à cœur ou par amitié. En action en championnat de France sur une Opel Adam la saison dernière puis vainqueur du Renault Clio R3T Trophy au Touquet, Robert dispose toujours d’une sacrée pointe de vitesse et d’une belle aura. Douze mois après sa 3e place derrière Giraldo et Bonnefond, Robert est de retour dans le Beaufortain pour viser la victoire. Au final, pas de place au suspense. En  l’absence du triple tenant du trophée, Michel Giraldo, Cédric Robert , au volant de la Fiesta R5 de l’équipe MCB de Novalaise  fait main basse sur la course.

2018 (82 partants—60 classés) – Sauvé des eaux l’année dernière, Cédric Robert, l’ancien pilote Peugeot en Mondial (206 et 307 WRC) encore convaincant sur les routes du Lyon-Charbonnières (premier des deux roues motrices) repart sur les routes du Beaufortain avec la Ford Fiesta R5 du team MCB. Une monture qui vient de signer de sacrés chronos lors du rallye du Bassin Annonéen aux mains de Pierre-Edouard Roussat, avant son abandon, moyeu de roue arrière droite fissuré. Sur le podium en 2016, lauréat il y a douze mois le Stéphanois aura toutefois fort à faire avec la venue surprise de l’Antibois Anthony Puppo , vainqueur la saison dernière à domicile de la manche du championnat de France. Que de rebondissements. Trois pilotes de pointe ont cru à un moment donné pouvoir lever les bras sous le soleil de Beaufort-sur-Doron. Le rallye allait connaître un premier tournant en début d’après-midi lorsque Robert et Giraldo pointaient en retard et écopaient respectivement de 20 et 10 secondes de pénalité.Second coup de théâtre dans l’ES 6 lorsque Giraldo alors leader sortait de la route laissant le champ libre à l’Antibois qui signait son premier scratch de la journée. Suffisant pour repousser les derniers assauts de Robert et prendre les commandes du rallye pour rentrer en vainqueur à Beaufort.

2019 (62 partants—45 classés) – Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Venu avant tout pour se faire plaisir et goûter de nouveau – un an après sa deuxième place à l’Ain-Jura – aux plaisirs de piloter une Skoda Fabia R5, Yves Pezzutti s’est finalement invité sur la plus haute marche d’une épreuve qu’il affectionne mais qui ne s’était offerte à lui qu’en 2005 (quatre podiums depuis).  Le pilote lyonnais a, en plus, profité des circonstances de course et de l’abandon prématuré de Michel Giraldo. Venu prendre sa revanche de 2018, où il avait dû renoncer à un cinquième succès qui lui tendait les bras à quelques hectomètres du but, l’Annécien n’a cette fois parcouru que quatre kilomètres. Une corde mal maîtrisée et l’équipage de la Skoda partait à la faute. Giraldo out, Darmezin forfait, Riberon en proie à des problèmes de direction sur la troisième R5 (Une Fiesta) du plateau, et un Sylvain Michel en pleine découverte d’une Subaru du groupe N, la voie était toute tracée pour Yves Pezzutti.

2022 (72 partants—55 classés) – Yves Pezzutti qui roulait au Charbo la semaine dernière et sera au départ de l’Ain-Jura le week-end prochain, fait donc l’impasse sur l’épreuve savoyarde, tout comme Giraldo, cinq fois lauréat. Ce sera donc un nouveau nom qui ornera la première ligne du palmarès 2022.
Mollas a disputé trois rallyes avec sa Fabia depuis le début de la saison et a terminé trois fois au 3^e rang, son meilleur résultat depuis 25 ans qu’il enfile le casque, il espère gravir une, voire deux marches. Ancian (Polo) reste sur un succès au Suran en septembre et posera ses roues à Beaufort pour la 1^re fois avec comme seul objectif la victoire. Face aux deux pilotes aindinois, le Savoyard Ludovic Bogey revient après dix ans d’absence et voudra oublier sa déconvenue de Faverges le mois dernier.  Il était attendu et il n’a pas déçu. Venu préparer l’Ain-Jura, le pilote de l’Ain Jérémi Ancian qui découvrait le Beaufortain s’est logiquement imposer signant les six temps scratch au programme. Rejoignant au palmarès Nantet, Giraldo, Pezzutti, Robert et Puppo. Que du lourd.

2023 (73 partants—53 classés) – Rien n’était écrit d’avance au départ de cette 18^e édition du rallye du Beaufortain, même si d’aucuns accordaient à David Mollas la faveur des pronostics. Au titre de  l’expérience puisque l’Aindinois  prenait part à son 154^e (et dernier ?) rallye  et avait tout connu sur les routes du Beaufortain avec une 6^e place en 2011, 5^e en 2013, 4^e en 2017 et 2018, 3^e en 2019 et 2^e en 2022. Tout donc, sauf la victoire. Mais pour n’avoir pas su,  ou pas pu creuser  un écart suffisant à la faveur de ses deux premiers temps scratch (1’’7)  le pilote de Villieu-Loyes-Mollon est de nouveau resté à quai et sous la menace de la concurrence   avant de craquer dans l’ultime chrono (4^e) et d’écoper de 10 secondes de pénalité pour s’être présenté avec une minute de retard au CH6. Une  concurrence qui s’est rapidement symbolisée en la personne de Hugo Bonfils, qui, pour son 31^e départ seulement (son 26^e en moderne) a découvert avec succès  l’épreuve et ses exigences.

Quatorze ans après son premier succès, Yves PEZZUTTI récidive en 2019 devant Sylvain MICHEL et David MOLLAS pour signer le 56e succès de sa carrière (Photo J-L. BOURGEOIS)

Toujours placé, jamais vainqueur, David MOLLAS a mené le rallye du Beaufortain le temps de deux sépciales (Photo Jean-Michel ROCHE)

Après les classes R3 en 2022  et A6/k l’année dernière, la classe A6 dans le viseur d’Alex DUC (Photo J-M. R)

Exit la BMW, Laurent PERENON de retour avec la 205 en F2/14 (Photo J-M.R)

Kevin DUC qui avait complété le podium il y a un an visera la victoire avec la Skoda (Photo J-M. ROCHE)