A la faveur de ses meilleurs chronos dans l’ES 1 (Les Saisies—Hauteluce) et l’ES 2 (les Villes) de l’édition 2010, Gilles NANTET a signé 20 temps scratch consécutifs, entre l’ES 3 (2006) et l’ES 2 (2010)
De Michel Giraldo vainqueur en 2003 (puis à quatre autres reprises) à Hugo Bonfils qui s’est imposé l’année dernière en passant par Gilles Nantet recordman de victoires (sept), Cédric Robert, Yves Pezzutti, Anthony Puppo et Jérémi Ancian et alors que se profile la 19e édition les 3 et 4 mai prochains, l’ASAC de Savoie se propose, en trois volets, de vous faire revivre, par le texte et par l’image, les temps forts de ce rendez-vous marquant du début de saison en Rhône-Alpes. Aujourd’hui 2e volet, avec le duo infernal Nantet-Giraldo.
2009 (145 partants – 10 classés) – Desbiolles forfait de dernière minute, personne n’est finalement venu contrarier les plans des trois favoris. Giraldo a tenté, mais en vain, de priver Nantet d’un 5e succès. Même s’il reconnaissait avoir eu un peu de mal à retrouver les bonnes sensations au volant de la BMW qu’il n’avait plus conduit depuis sa 2e place au Rochois il y a un peu plus d’un an, Gilles Nantet n’a laissé à personne le soin de diriger l’épreuve et ne s’est laissé nullement perturber par les événements extérieurs (blessure d’une spectatrices, vaches sur la route).
2010 (133 partants—93 classés) – On a déjà enlevé les vélos du clou, remisé les skis au râtelier. Voilà venu le temps de débâcher les voitures de rallye. 8e du nom, le rallye du Beaufortain lance la saison des rallyes en Savoie. Certains ont déjà roulé, d’autres vont découvrir ou redécouvrir leurs montures. Aux avant-postes un trio risque d’imposer sa loi. Du côté de Gilles Nantet les gommes sont déjà chaudes puisque le pilote de Petit Cœur a lancé sa saison depuis quelques semaines. Sur le podium (3e) au Pays du Gier et aux Monts du Lyonnais (2), mais victime d’une sortie de route avec la Porsche au Lyon-Charbonnières le tenant du titre invaincu depuis 2006 sur les spéciales du Beaufortain tentera de glaner un 6e succès mais la tâche s’annonce ardue. De la pluie et encore de la pluie. Des routes forcément grasses et piégeuses. Le scénario quasi idéal pour Michel Giraldo face à un Nantet qui faisdait ce qu’il pouvait mais n pouvait pas plus. « Je suis en travers partout, la voiture ne motrice pas » constatait impuissant le quintuple vainqueur de l’épreuve qui voyait petit à petit s’envoler les rêves d’un 6e succès au pied du Grand Mont au profit de Giraldo.
2011 (129 partants — 98 classés) – « Je ne suis plus Poulidor » La phrase lâchée par Gilles Nantet à sa descente de la voiture était lourde de sens. Deuxième à Faverges derrière Giraldo, dauphin de Salanon aux Monts du Lyonnais le pilote de Petit Cœur qui part toujours pour s’imposer a vaincu le signe indien dans le Beaufortain. Couronné à cinq reprises celui qui jongle avec brio entre la Porsche et la BMW avait pourtant du répondant face à lui avec le haut-Savoyard Michel Giraldo qui avait brisé l’hégémonie de Nantet en 2010. Mais Gilles, dominateur de 2004 à 2009 a repris le chemin de la victoire faisant la différence dès la première spéciale. Giraldo et Bonnefond complètent le podium
2012 (143 partants—100 classés ) « Comme un cycliste a besoin d’avaler des bornes, moi j’ai besoin de prendre des départs, de faire des kilomètres de spéciales. » Sevré depuis le début de saison (abandon au Touquet dès l’ES 2) puis au Charbo (ES 1) sur ennuis mécaniques, rallye interrompu en Lozère après le premier chrono dont il avait signé le meilleur temps en pulvérisant le record de Beranguer, Gilles Nantet se présente au départ du Beaufortain avec un seul objectif: rouler et si possible devant ce que le pilote de Petit Cœur sait finalement le mieux faire.Débarrassé dès l’ES 3 de la menace Bonnefond (amortisseur) le champion de France s’est appliqué à contenir Brun et Pezzutti qui complètent le podium, pour signer son 7e succès à Beaufort.
2013 (100 partants — 74 classés) – « On n’échappe pas au phénomène qui veut que chaque rallye perde entre trente et quarante voitures. Seuls ceux qui avaient des listes d’attente de quarante voitures partent complet. Nous on devra se contenter d’une grosse centaine d’équipages au départ. » Pragmatique, Walter Vincenzi l’organisateur du 11e rallye régional du Beaufortain fait donc contre mauvaise fortune bon cœur. D’autant qu’à l’instar des dix précédentes éditions la qualité sera au rendez-vous avec notamment deux des trois pilotes qui se partagent le palmarès et une pléiade d’outsiders. Sous les yeux de l’Ardéchois Jean-Marie Cuoq ouvreur de luxe au volant de sa Citroën C4 WRC, le Haut-Savoyard Michel Giraldo a imposé sans forcer sa 306 Maxi ex Panizzi… et Cuoq. Giraldo est l’homme de ce début de saison avec un troisième succès, après les Monts du Lyonnais et Faverges retrouvant ainsi la plus haute marche du podium abandonnée ces deux dernières année à Gilles Nantet.
2015 (116 partants—92 classés) – Six spéciales, six temps scratch au compteur de la 207 S2000 de Michel Giraldo qui signe un 4e succès à Beaufort où le rallye a fait un retour remarqué. Michel Giraldo n’a donc laissé planer le suspens à aucun moment pour devancer au final de 25’’ la Saxo kit-car d’Emeric Rey et de 33’’ la Clio de Lionel Cardon. « On a découvert la voiture sur le mouillé. Après un premier tour efficace on s’est contenté d’assurer compte tenu de la bagarre que se livraient les autres et surtout compte tenu de l’état piégeux des routes. C’est un rallye qui a sa place. »
En quatorze départs, Michel GIRALDO comptablise a Beaufort, 8 podiums dont 5 victoires et 36 victoires de spéciale
Au cours de ses trois participations (2005, 2007 et 2008) Yannick DESBIOLLES a signé le temps de référence dans six spéciales
Un temps scratch et le podium (3e) final pour David DUC en 2010 qui prendra, le 4 mai prochain, le départ de son 14e rallye du Beaufortain
