Michel et Marielle GIRALDO premiers vainqueurs du rallye du Beaufortain en 2003. La Mégane Maxi devance la R5 Turbo de Jean-Marc MINORET et la Clio RSI de Jean-Pierre BOCHATAY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Michel Giraldo vainqueur en 2003 (puis à quatre autres reprises) à Hugo Bonfils qui s’est imposé l’année dernière en passant par Gilles Nantet recordman de victoires (sept), Cédric Robert, Yves Pezzutti, Anthony Puppo et Jérémi Ancian et alors que se profile la 19e édition les 3 et 4 mai prochains, l’ASAC de Savoie se propose, en  trois volets,  de vous faire revivre, par le texte et par l’image, les temps forts de ce rendez-vous marquant du début de saison en Rhône-Alpes.

 

Né, comme la plupart des épreuves, de la passion commune de quelques mordus au premiers rang desquels Yves Pierroz, Michel Rege-Metral, Pierre Chamiot-Clerc, Michel Henrioux, Walter Vincenzi,  le rallye du Beaufortain s’est installé au fil des éditions comme un rendez-vous incontournable du début de saison. Gilles Nantet et Michel Giraldo qui se partagent 66% des succès ont largement contribué à sa notoriété tout comme ses présidents successifs Walter Vincenzi (2003—2015), Mélodie Bellavarde (2016—2023) et Laurent-Masson (2024 -)

2003  (115 partants—80 classés) — Un mois après avoir quelque peu déjoué les pronostics en s’imposant à Faverges devant Minoret (R5 Turbo) , Rodriguez (BMW M3) et Baron (Clio Maxi) sur la  Mégane Maxi,  aux commandes de laquelle le Finlandais  Tapio Laukanen avait remporté quatre ans auparavant le titre de champion du monde 2 litres 2 roues motrices, et malgré une  adversité de qualité symbolisée notamment par Minoret, Gaillet, Bochatay, Baron, Michel Giraldo a toutes les cartes en mains pour ouvrir le palmarès à Beaufort. Impérial à Faverges ou il avait signé le 2e succès de sa carrière, le champion de Ligue ne laissera planer le suspens bien longtemps dans une épreuve dont chacun s’accordera à reconnaître le succès dès le premier jour. Le cadre, la spécificité des secteurs chronométrés, l’organisation  générale, le rallye du Beaufortain présente tous les atouts pour réussir une entrée fracassante dans le calendrier des épreuves régionales.

2004 (150 engagés—114 classés)— Gilles Nantet est au sommet de son art et le pilote de Petit Cœur ne le sait pas encore mais ses succès en début d’année à la Caillette, aux Vignes et aux Monts du Lyonnais en font un candidat tout désigné à la victoire à la finale de la Coupe de France en fin de saison du côté d’Epernay. Trop vite débarrassé de la concurrence de Minoret puis de Giraldo victime d’une crevaison le samedi et dont l’âme de vainqueur ne pouvait souffrir d’une seconde journée dans les brumes de l’épreuve, préférant donc  ranger le cric définitivement, Gilles Nantet allait gérer sa course à sa guise. La concurrence – Pezzutti, Gal et Crozet  était repoussée à 50 secondes.

2005 (148 engagés, 117 classés) —Fort de son bon début de saison au Baldomérien (2e à 2’’3 de Salanon), aux Monts du Lyonnais (1er) et une belle 2e place de classe N3 au Charbo, Yves Pezzutti hérite du numéro 1 —en l’absence de Gilles Nantet (présent comme ouvreur) qui l’avait devancé en 2004. Le Lyonnais dispose pour l’occasion de l’ex Clio Maxi de Pascal Damevin (2e aux Bauges en 2001 et 2002) qu’il a déjà fait triompher à dix reprises (23 podiums) au cours des deux précédentes saisons. Trop vite amputé de la présence de Michel Giraldo parti à la faute dans l’ES 3, le rallye du Beaufortain  livre un spectacle de qualité et couronne un beau vainqueur en la personne d’Yves Pezzutti qui s’impose en patron même si Damevin et  Desbiolles auront, au final, fait mieux que lui en terme de victoires de spéciale.

2006 (144 partants, 102 classés) —Alors qu’une hiérarchie s’est déjà définie à la faveur des premiers rallyes de la saison, Beaufort accueille les lauréats de ses trois premières éditions qui sont précisément les animateurs du début d’année 2016 sur les routes rhônalpines. Nantet s’est imposé à la Caillette et à Faverges, Pezzutti s’est imposé aux Vignes (devant Nantet) et aisément aux Monts du Lyonnais.  Giraldo lui sera revanchard de son édition 2005 ratée, sortant de la route alors qu’il était leader. Avant même le départ le rallye perdait trois  de ses têtes d’affiche. Yannick Desbiolles n’était pas en mesure de présenter sa Toyota aux vérifications techniques pas plus que Patrice Bonnefond sa 206 RC victime de tonneaux au Pays du Gier. Quant à Pascal Damevin il ne disposait pas de la bonne licence. Dans des conditions rendues difficiles par une pluie tombée en abondance,  Giraldo, alors leader, craquait le premier victime d’un tout droit dans un champ  dans l’ES 3. Nantet prenait alors le contrôle du rallye alors que les pilotes du groupe N profitaient des conditions météo pour signer des chronos de folie à l’image de David Duc. Nantet assommait définitivement la concurrence alors que Michel Giraldo voyait sa direction assistée le lâcher. L’ultime spéciale permettait à Philippe Brun d’aller chercher la 3e marche du podium.

2007 (125 partants, 88 classés) —Deuxième tour de l’élection présidentielle oblige, le rallye du Beaufortain se dispute sur une seule journée. Un condensé qui n’altère en rien le contenu de l’épreuve ni la qualité du plateau où un favori naturel se dégage.  Après la Caillette où il avait devancé Lacomy et Carra, après Faverges où il avait parfaitement contenu le retour de Michel Giraldo, Gilles Nantet brigue une  3e victoire cette saison. Sa 3e également sur les routes du Beaufortain. Des nappes de brouillard éparses du côté de Queige, plus denses entre Arêches et Beaufort, beaucoup d’humidité, des routes grasses, une 5e édition qui  n’a pas bénéficié des meilleures conditions  météo mais qui n’a pour autant pas empêché Gilles Nantet de s’imposer. Un succès que Arnaud, Lovato et Desbiolles lui auront toutefois contesté plus que de coutume.

2008 (142 partants—99 classés) – Il n’y a bien que les conditions météo qui changent dans le Beaufortain. Après la neige en 2006, le brouillard en 2007 c’est le soleil qui a accueilli les 142 partants. Pour le reste Gilles Nantet continue d’y régner en maître, ajoutant même la manière au résultat en établissant en 2’41’’90 à 82,27 km/h de moyenne un nouveau record dans Hauteluce (qu’il détenait en 2’49’’).  Au final Desbiolles est relégué à plus de 16 secondes et Giraldo à près de 20.

 

Yves PEZZUTTI tient son rang de favori et remporte la 3e édition en 2005. Il récidivera en 2019 pour le 56e succès de sa carrière.

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