Laurent MASSON (à droite) et son vice-président Pierre CHAMIOT-CLERC présentant la plaquette de la 19e édition du rallye du Beaufortain (3/4 mai) Photo J-L.B

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autour de son nouveau président, Laurent Masson, le  Club Auto Sport du Beaufortain se démène sans compter pour redonner au rallye du Beaufortain (19e édition, le 4 mai) le lustre de ses premières éditions.

 

28 février 1997, le Club Auto Sport du Beaufortain est porté sur les fonts baptismaux par une poignée de passionnés au premier rang desquels Yves Pierroz, le regretté Michel Rege-Métral,  Michel Henrioux, Pierre Chamiot-Clerc, Walter Vincenzi, entre autres, pour venir en aide aux pilotes et dans l’idée de créer une épreuve alors  que Bisanne  résonne encore du passage des Delecour, Panizzi, Bugalski, Ragnotti  sur les routes du rallye du Mont-Blanc 96.
3 mai 2003, avec le concours de l’ASAC de Savoie et après des heures et des heures de travail  à convaincre et à persuader les plus sceptiques, à rassurer les riverains, à trouver des partenaires financiers et à régler les différentes étapes techniques et administratives, 115 équipages ont rendez-vous au départ de la première édition du rallye régional du Beaufortain que remporte Michel Giraldo.
Deux dates, deux événements, devenus des incontournables de cet attachant coin de Savoie, paradis des skieurs l’hiver, des vaches et des randonneurs l’été, et désormais des amateurs de rallye chaque premier week-end de mai.

Vingt-ans et dix-huit éditions plus tard dont 7 au compteur de Gilles Nantet et cinq à celui de Michel Giraldo, l’épreuve est, contre vents et marées,  devenue une référence au calendrier de la Ligue Rhône-Alpes dont Walter Vincenzi (2003-2015), Mélodie Bellavarde (2016-2023) et aujourd’hui Laurent Masson n’ont cessé d’assurer la pérennité avec enthousiasme, compétence, passion et réussite.
Un président qui s’est confié en compagnie de Pierre Chamiot-Clerc, l’homme de la première heure, vice-président et encyclopédie du rallye.

Une équipe motivée

Vous succédez à Walter et Mélodie à la tête du Club Auto Sport du Beaufortain. Par passion, par mission, par détermination ?

L.M « C’est un peu des trois à la fois. La passion du sport auto cultivée un peu autour du circuit, du karting et du rallye du Beaufortain. Comme premier supporter, puis,  depuis 2019,  comme membre du conseil d’administration. Par mission bien évidemment. On ne peut concevoir voir disparaître une telle manifestation, la  première au sortir de la saison hivernale et avant les grands rendez-vous de l’été dans le massif. Par détermination enfin  auprès de tous ceux et celles qui m’entourent et qui, six à huit mois durant, se dépensent sans compter pour mettre sur pied ce rallye. A ce titre on sait que l’on peut compter sur le soutien indéfectible et indispensable de Moïse Applagnat et de toute son équipe à la buvette.   »

Dans un contexte de plus en plus contraignant ?

L.M : « L’évènement est chaque année effectivement un peu plus compliqué à mettre en œuvre. Aux difficultés économiques à trouver de nouveaux partenaires même si nous pouvons, à ce titre, nous féliciter de  la fidélité des nôtres à l’image de la « coop »  et de son président  Yvon Bochet et des communes, s’ajoutent des contraintes techniques et administratives nouvelles. La géolocalisation, les engagements en ligne sont des dépenses en plus sur un budget de l’ordre de 70.000 Euros.

Sans compter ceux qui n’ont cesse de dire qu’il faut interdire les rallyes parce qu’ils polluent. Que leur répondez-vous ?

C-C : « Que le débat est déplacé et disproportionné. Que l’idée qu’ils se font du rallye est fausse. Aujourd’hui l’empreinte carbone du rallye du Beaufortain est l’équivalent de celle d’un couple avec deux voitures pendant un an. On est bien loin d’une étape du Tour de France. C’est aussi pour cela que nous privilégions durant la journée de course les circuits courts pour nos besoins d’intendance et les voitures d’encadrement sont des véhicules électriques, hybrides ou  à l’éthanol. »

Il faut aussi composer avec les riverains, les agriculteurs ?

L.M : « C’est une question de respect mutuel. Les 380 riverains directement impactés par nos spéciales sont informés personnellement par courrier et chaque fois que l’occasion nous est donné oralement.  Nous sommes également conscients de la gêne occasionnée auprès des agriculteurs qui mettent à disposition leurs champs que nous nous efforçons de leur rendre, en l’état, dès le dimanche. C’est aussi le rôle des spectateurs de se montrer exemplaires et respectueux envers toutes ces règles de sécurité et environnementales. Mais nous restons parfois désarmés devant la bêtise humaine. »

La spéciale d’Arêches, ADN du rallye

Après dix années fastes, le rallye peine à franchir le cap des 80 voitures. Quelles sont les raisons qui freinent les pilotes à venir à Beaufort ?

P.C-C :    « Mon souhait le plus cher c’est de retrouver un équipage avec un numéro à trois chiffres sur les portes. On scrute, chaque jour, la liste des engagés qui ont, en cette période de l’année, l’embarras du choix. Les Nationaux (Savoie-Chautagne, Matheysine) nous suivent de près.  Les adeptes des régionaux sortent tout juste de Faverges. Le calendrier est ainsi fait et au final nous convient plutôt bien compte-tenu de notre situation à la fois géographique et touristique. Sans parler d’un déficit d’hébergement. La fin de la saison hivernale ne nous est pas favorable. Les hôteliers, les bailleurs sont déjà passés à autre chose ou tournés vers la saison d’été. »

A trois semaines du rallye comment se présente cette édition 2024 ?

L.M : « D’un point de vue organisation nous sommes prêts et quasiment sur les mêmes bases qu’en 2023 en termes d’engagés à trois semaines de la manifestation. On a reçu quelques promesses d’engagement à Faverges qui demandent encore à être confirmées. On rêve d’une voiture N°100 au départ. Sur le terrain nous respectons nos engagements de parcourir les routes beaufortaines de manière alternative. C’est donc Hauteluce qui accompagnera cette année la spéciale d’Arêches-Beaufort, parfois décriée mais qui fait partie de l’ADN du rallye.  Les pilotes ne veulent pas la voir disparaître et certains viennent spécialement pour elle. »

Alors, qui pour succéder à Hugo Bonfils et Anne-Lise Michellier ? Réponse le samedi 4 mai.

                                                                                                                                                                                         J-L. BOURGEOIS

 

 

Le conseil d’administration

Président : Laurent Masson
Vice-Président : Pierre Chamiot-Clerc
Trésorière : Mélodie Bellavarde
Trésorier adjoint : Rémi Martin
Secrétaire : Kilian Chamiot-Maitral
Secrétaire adjoint : Rémy Narbon
Administrateurs : Julien et Moïse Applagnat, Christian Barrachin, Thierry Deglise-Favre, Patrick Deville, Laurent Deville-Cavellin, Yann et Kevin Duc, Simon Guillotin, Roby Henrioux, Yannick Martin, Thomas Viallet.

 

Le chiffre: 7

A Beaufort, sept pilotes se partagent le palmarès. Nantet (7 victoires), Giraldo (5), Pezzutti (2), C. Robert (1), Puppo (1), Ancian (1), Hugo Bonfils (1).

 

Le plateau

Pas encore de noms ronflants ou de voitures de la catégorie reine (Rallye 2) parmi les 40 premiers engagés sur la liste provisoire. Nicolas Ginet, vainqueur de la classe F2/14 à Faverges est présent, avec Paul Rouquille et Kilian Chamiot-Maitral comme premiers adversaires. Dimitri Prud’homme 8e le week-end dernier à Faverges sur la 208 a lui aussi confirmé sa présence tout comme Pascal Excoffier qui prendra le départ de son 16e Beaufortain. On viendra en famille chez les Leroy avec Anthony sur la 206 (F2/13) et Eric au volant de la Clio (N3).
L’an passé Hugo Bonfils avait signé le premier scratch de sa jeune carrière et ainsi privé, David Mollas de la victoire pour le 154e et dernier départ de la carrière de l’Aindinois. Thibault Joram (4e), Kévin Duc (3e), Mathis Bonfils (5e) avaient également brillé tout comme Pinto en imposant son A 110 en RGT, Patrice Bonnefond (engagé au Charbo sur la Porsche 991 Cup) lauréat en FRNAT avec la Subaru ou encore Nicolas  Paviet-Roche leader en Rally5. Autant de candidats potentiels espérés sur les routes de Beaufort.

 

Le podium 2023: de gauche à droite: Sylvie MOUSSIER, David MOLLAS (2e), Kevin et Yann DUC (3e), Anne-Lise MICHELLIER et Hugo BONFILS (1er) (Photo Jean-Michel ROCHE)

 

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