Fort de son succès il y a un an à Régnié-Durette, le pilote mauriennais portera, ce week-end en Beaujolais, le numéro un sur les portières de sa Citroën C3. Chameau, Mars et Hary sont également du déplacement.
Second temps fort de la saison en Rhône-Alpes après le Baldomérien et le 20e succès de Salanon, le rallye des Vignes de Régnié constituera, avec ses 190 voitures engagées en moderne et ses 25 en VHC, l’attraction du week-end au cœur des crus du Beaujolais.
Tenant du titre après son succès de 2023 où il avait préservé 1’’5 sur la Skoda de Habouzit pour signer le premier scratch de sa carrière, Lucas Darmezin ouvrira donc la route au volant d’une Citroën C3 de l’écurie italienne Sportec.
Au lendemain de sa bonne performance au Touquet, en prenant la 2e place, pour l’ouverture de la saison en Stellantis Cup sur la 208 Rally4, il aura cette fois-ci l’occasion de jouer la gagne dans un autre contexte.
Même s’il y retrouvera Nicolas Rouillard, l’un de ses rivaux en Stellantis, malchanceux il y a une semaine dans le Pas-de-Calais en sortant de la route dans l’ultime chrono et qui, comme le Mauriennais troquera la 208 au profit d’une DS3 pour une deuxième expérience en Rally2 après celle du Rouergue en 2022. On lui opposera également la Polo de l’expérimenté Fred Maillan, quatre fois 2e en 2022 au volant de la même voiture et lauréat en 2023 à Fayence et à Grasse sur une Skoda. Rognon, 6e en début d’année à la Haute Vallée de l’Azergues, dauphin de Salanon l’année dernière au Brionnais et Magot passé de la Subaru à la Polo constitueront également des adversaires de choix.
Au même titre d’ailleurs que les pilotes du groupe RGT au volant de leur Alpine A 110. On pense à Bisson qui dispute son 17e « Vignes de Régnié » et déjà à l’honneur par le passé sur les routes du Beaujolais (3e en 2018 sur une Skoda, 4e en 2018 sur une 306 Maxi, 5e en 2022 sur une Polo), à Godard, vainqueur à la Haute-Vallée de l’Azergues fin janvier, 2e au Pays Avallonais, , Lamarche qui a complété le podium à Lamure-sur-Azergues ou encore au Suisse Sergio Pinto (6e à Beaufort et 5e au Chablais). Pas forcément pour la gagne, mais Darmezin aura aussi un œil sur la performance de la 208 Rally4 de Valentin Ascenzi, le lauréat de l’opération rallye Jeunes 2023 qui lui a mené la vie dure il y a une semaine sur les routes du Nord en faisant le plein de points en Stellantis Cup (les 25 de la gagne et les 3 de bonus en tant que meilleur performer du week-end (4 scratch).
130e départ en Civic pour Hary
D’autres pilotes de l’ASAC de Savoie s’aligneront samedi au départ des 7,2 km du Col de St Bonnet qui serviront de support à la première des six spéciales. 2e en Chautagne et au Suran en 2023 sur une Polo, Dimitri Chameau, navigué par Corinne Murcia, disposera d’une Clio S 1600 engagée en A6/k face à quelques spécialistes de la classe comme Tricot (1er en Chautagne et aux Bornes), Gorget (1er en Dévoluy) ou encore Neel qui s’était imposé l’an passé à la Noix de Grenoble.
Pour Lionel Mars c’est souvent un coup sur deux mais toujours bien placé quand la Clio rentre au parc comme au Picodon (1er Rally5), à la Fourme d’Ambert (2e) ou à Beaufort (3e). Ramillon malchanceux à l’Azergues, Delorme souvent vu à son avantage au volant d’une 208 seront forcément à surveiller de près.
Entre Patrick Hary, Hélène Pettex-Muffat et la Honda Civic c’est une histoire qui dure depuis le Pays Rochois 1995. Le trio fera cause commune pour la 130e fois ce week-end en Beaujolais dans une classe N2 particulièrement dense (18 voitures eu départ) et relevée. Trahis par la mécanique de leur Mini Cooper en 2022, Jérôme et Joël Bouchet sont de retour à Régnié, en VHC, sur la 205 rallye conduite, l’an passé, sur le podium à Seyssel, 4e à la Matheysine et 5e aux Bornes.
J-L. BOURGEOIS
Patrick HARY et Hélène PETTEX-MUFFAT (ici au Savoie-Chautagne en 2023) prendront, samedi, leur 130e départ avec une Honda Civic (Photo Jean-Michel ROCHE)
RALLYE DU TOUQUET
« On fera encore mieux au Charbo »
Dauphin d’un Valentin Ascenzi de gala (leader de l’ES2 à l’ES 14 avec quatre temps scratch) sur les routes du Pas-de-Calais, Lucas Darmezin se veut satisfait de son premier rendez-vous de la saison en Stellantis Cup. « On a connu quelques péripéties notamment une panne de lave glace dès les premières spéciales occasionnant, faute d’une bonne visibilité, une petite sortie de route. Puis on a écopé de 10 secondes de pénalité au départ de la 9 en raison d’un problème d’amortisseur. Sinon la découverte de l’équipe s’est bien passée. On s’est quitté en se disant que l’on ferait tous mieux, mi-avril, au Charbo ».