Lucas DARMEZIN et son nouveau staff technique du lycée de Saint-Vallier (Photo DR)
Dauphin d’Anthony Fotia et champion de France junior la saison dernière, le pilote des Chavannes en Maurienne débute sa saison, le week-end prochain, sur les routes du rallye du Touquet dans la peau d’un des favoris de la Stellantis Cup.
Avec pour enjeu un programme 2025 en Citroën C3 Rally2, la Stellantis Motorsport Rally Cup débute en même temps que le championnat de France des rallyes asphalte sur les routes du rallye du Touquet (15-16 mars). Une vingtaine de candidats est officiellement déclarée. Des pilotes aguerris aux formules de promotion, d’autres déjà confirmés notamment en Coupe de France, des débutants, des étrangers mais tous animés d’un même objectif. Parmi eux Lucas Darmezin qui fait partie des pilotes à bien connaître la formule pour en avoir pris, notamment, la 2e place au général, la première chez les juniors, la saison dernière et de ce fait classé parmi les candidats à la succession des Margaillan, Rossel et Fotia.
La saison de la Stellantis Cup s’ouvre au Touquet avec pour enjeu une saison en C3 Rally 2 en 2025 pour son vainqueur. Comment l’abordez-vous ?
« Avec impatience et quelques interrogations. Impatient de renouer avec la compétition dans la peau du champion de France junior et dans un nouveau contexte. Impatient de découvrir trois épreuves (Charbonnières, Terre d’Aléria et Rouergue) sur les six au programme. En revanche sans trop de points de repère. Des problèmes de santé ont grandement perturbé mon inter-saison. On a tout de même tout mis en œuvre pour se préparer au mieux et être compétitif au Touquet. »
Votre statut de champion de France junior vous a ouvert les portes de l’équipe du lycée de Saint Vallier qui va vous apporter son soutien logistique toute la saison. Une nouveauté pour vous ?
« J’ai découvert il y a un peu plus d’un mois les ateliers et l’équipe, des douze élèves, qui va m’épauler cette saison sur les six manches. Un team et des jeunes très motivés pour aller chercher les meilleures performances possibles. Ça va forcément me changer de mes habitudes dans mon cocon familial auprès de mon père et de mon oncle notamment. Certes Pascal Enjolras ne sera jamais bien loin. J’ai la chance de bien connaître la voiture mais sur la route comme en dehors il y aura forcément de nouveaux automatismes à trouver. »
Casale, Costes, Rico, Dalmasso, Bangui certains de vos rivaux désignés ont déjà débuté leur saison. Pas vous. Par choix ?
« Non, par obligation. Mes problèmes de santé ne m’ont pas permis de rouler. Je vais aborder le Touquet avec seulement deux séances de roulage en Ardèche et à la Chapelle sur Coise. J’ai la chance de connaître déjà certains de mes adversaires avec lesquels j’ai croisé le fer la saison dernière. Parmi les nouveaux (Ascenzi lauréat de l’opération Rallye Jeunes Yacco, Rouillard, Roché, Sarrazin) il y a quelques pilotes déjà très expérimentés. »
Vous bénéficiez désormais d’une certaine expérience de la compétition. Quels sont les pièges à éviter et à contrario les points forts à bonifier ?
« Au Touquet par exemple ce sera ma 3e participation. C’est un rallye complexe sur un terrain atypique qu’il faut aborder en pleine confiance avec de bonnes notes et un gros cœur sur le rapide. Mais je crois qu’en toute circonstance il faut rester soi-même. Dans le monde amateur c’est la régularité et l’humilité qui paient le plus. Et puis, bien entendu, disposer d’un gros mental. La Stellantis est une formule qui peut t’apprendre à te surpasser. »
La Stellantis se dispute sur six manches et deux surfaces (4 épreuves sur asphalte et deux sur terre). Une préférence ?
« Ce genre de championnat mixte est la meilleure des écoles. Personnellement j’ai moins de roulage et d’expérience sur terre ou il faut sans cesse repousser ses limites. Mais je suis encore à un âge où toute nouvelle expérience constitue autant d’occasion d’apprendre. »
Aura-t-on, comme la saison dernière, la chance de vous voir aux commandes d’une Rally2 ?
« Rien n’est encore défini. On est encore en discussion pour quelques piges sur des épreuves de la Coupe de France, voire du championnat de France. Mais sans brûler les étapes. Le rallye des Vignes de Régnié, fin mars, où j’ai signé, l’an passé, le premier scratch de ma carrière fait partie de ces possibilités. »
Jean-Luc BOURGEOIS
Lucas Darmezin en bref
Né le 1er août 2002
Début : Rallye des Bauges 2020 (Clio Rally 5) 15e, 1er RC5
Départs : 42
Champion de France junior 2023
3e de la finale de la Coupe de France 2023 à Ambert
2e de la Stellantis Cup 2023 (1er junior)
Vainqueur des Vignes de Régnié 2023 et du rallye de Faverges 2023, 2e du Trièves et des Bauges 2023.