Le sport auto en général et le slalom en particulier une affaire de famille chez les D’Amico (Cédric et Arthur)

Cédric D’AMICO en lice pour un 11e titre de champion de France (Photo Christophe Cornevaux)

Arthur D’AMICO et la Gecem brigueront la victoire en groupe FC/FS (Photo Gaëtan GAWEL)

Alain BURNET en route pour une 20e finale et un nouveau titre chez les seniors aux commandes de sa Reynard  (Photo Christophe Cornevaux)

Après Lessay l’année dernière, Cédric et Arthur D’Amico de nouveau qualifiés pour la finale de la Coupe de France des slaloms ce week-end à Laval où Alain Burnet sera aussi de la partie

 

L’un, Cédric le papa, disputera pour l’occasion sa 16e ou 17e finale de Coupe de France (il ne se rappelle pas exactement combien). L’autre, Arthur le fils, accompagnera son papa pour la deuxième année consécutive.
Il faut dire que chez les D’Amico le sport automobile – le rallye jusqu’au début des années 2000 avant la disparition des groupes F puis le slalom depuis – est une religion. Dominique et Josiane les parents ont montré la voie au début des années 1980 aux commandes de leur mythique Gecem rouge – née de l’imaginaire du cuisto-mécano annécien Michel Pernoud –  sur les routes des rallyes Ain-Jura, des  rondes des Plastiques ou d’Ugine ou bien encore du côté de Faverges et des Bauges.
Cédric, le fiston prendra le relais à la fin des années 90 juste avant la disparition du groupe F et, avec, celle du célèbre proto rouge des parcs fermés. « A l’époque la disparition du groupe F devait devenir définitive dans les trois ans  y compris en  course de côte et en  slalom. »
La configuration de la voiture se prêtant à la pratique du slalom, Cédric se lance, « provisoirement » dans l’aventure. Vingt ans plus tard, le quadragénaire est plus que jamais présent, se préparant donc à disputer, samedi et dimanche à Laval, sa 16e (ou 17e) finale,  comptant à son palmarès dix titres de champion de France  et cinq deuxième place du groupe FS.
Aux commandes d’un Speedcar de conception espagnole animé d’un moteur de moto le sociétaire de l’ASAC de Savoie n’effectuera pas les 750 kilomètres jusqu’en en Mayenne pour y faire de la figuration. Certes, le tenant du titre Nicolas Coquerelle, leader de la Ligue des Hauts de France face auquel il ne s’était incliné que de 24 millièmes il y a tout juste un an dans la Manche, sera un adversaire de taille pour le groupe au même titre que le sociétaire de l’ASA Luronne, Mickaël Ott dans la classe.
Depuis trois saisons – depuis qu’il est en âge de conduire – après avoir effectué ses armes dans le baquet de droite de Cédric au rallye des Bauges, Arthur le petit-fils s’est lui aussi invité sur les circuits (qu’il côtoie depuis son plus jeune âge), héritant, à son tour, du privilège de piloter la Gecem.
Dauphin l’année derrière de l’expérimenté Nicolas Fouquer, et sa non moins mythique Fiat 126, Arthur a gagné sa place en finale à la faveur d’une belle saison, débutée en double monte avec le Speedcar et poursuivie avec la Gecem. Une 3e place scratch à Mornant, deux victoires de groupe, des podiums  il se présentera lui aussi dans la peau d’un candidat au titre en groupe FS. « C’est un pilote très calme, qui a une certaine force d’adaptation aux circuits pour en tirer le meilleur » analyse un papa forcément admiratif.

On l’aura compris, les deux sont partis pour « rouler devant » d’autant que la météo semble, elle aussi, être de la partie sur le bien nommé circuit « Beausoleil » de Laval.

La 20e d’Alain Burnet

Difficile voire impossible de concevoir une finale de  coupe de France des slaloms sans la présence d’Alain Burnet. A 73 ans, l’Albertvillois s’alignera au départ de sa 20e finale (une 6e place en 2011 et un titre en 1600 cc). Que de chemin parcouru depuis  ce premier slalom du côté de St Jean de Maurienne en 1972 au volant d’une NSU. Un chemin qu’il a pourtant failli quitter  à l’aube de cette saison 2023 après un exercice 2022 décevant en terme de ressenti aux commandes de la Dallara et, ce, malgré cinq podiums dont un succès et un titre de champion de France senior, réservé aux plus de 60 ans.
C’est donc avec la Reynard  qu’il a décidé de poursuivre sa route, sans grande conviction au départ. Trois podiums et sept victoires de classe plus tard  le voilà en lice pour dompter ce circuit vallonné de Laval avec l’objectif de conserver son titre senior et plus si affinités avec un podium en 1600.
Après quoi, c’est quasiment sur, Alain Burnet remisera voiture, combinaison et casque au garage. A moins que la découverte cet été en Sardaigne, aux côtés d’un certain Yves Pachiaudi, de grisantes balades en buggy ne lui ouvre d’autres envies.

                                                                                                              J-L.BOURGEOIS 

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