Privés de victoire à St Laurent-du-Pont depuis 2012 (Julien Maurin), les Savoyards disposeront de quatre cartouches pour contrarier les plans des Bochatay, Brun et Thoral, entre autres, ainsi que de réelles chances dans les différentes classes.

29e édition organisée au départ de Saint-Laurent du Pont par l’ASA Dauphinoise et le CORAC sur un parcours de 207,9 km dont 40 de secteurs chronométrés : Merlas (5,2 km), Le Mas (4,8 km), Voissand (7,3 km x 2) et Grand Vivier (7,7 km x 2).
Epreuve inscrite au calendrier de la Coupe de France des rallyes (coef 2) du championnat de la Ligue Rhône-Alpes et du challenge Patrice Montagnat.
5 derniers vainqueurs : K. Bochatay (2021 / 2022), Thoral (2019), Risaletto (2018), Giraldo (2017).

Onze Rally2, une Alpine, une classe F2/14 copieusement garnie, 151 voitures au départ, deux épreuves de régularité (moderne et historique) associées, pour son 29e anniversaire le rallye de Chartreuse s’offre un casting de premier choix. Ajoutez-y quatre ans anciens vainqueurs avec Kevin Bochatay, double tenant du titre en lice, présent pour rejoindre Poudrel et Fotia avec trois succès au compteur, l’Isérois Didier Thoral, qui avait mis à profit l’édition 2019 pour signer son tour premier succès scratch au volant d’un Fiesta de MCB, Philippe Brun, qui avait imposé sa Mégane Maxi, voilà 13 ans (2e en 2006 et 2011 et 3e en 2005) et qui écume les routes de Chartreuse depuis 99 (10e, 1e de classe N4 aux commandes d’une Escort Cosworth).
Le 4e vainqueur à Saint Laurent n’est autre que Benjamin Perrin qui avant de s’imposer derrière le volant en 2014 avait déjà connu les joies de la victoire dans le baquet de droite de son père Jean-Paul en 2002 puis dans celui, trois ans plus tard, de Gilles Nantet (co-recordman de victoires (4) avec Giraldo en Chartreuse. Il sera opposé cette fois-ci en Rally4 aux 208 de Vedelago et Moyne-Picard.
Difficile d’écarter de la bagarre Stéphane Carra. L’Isérois est en terrain conquis en Chartreuse où il a déjà pris place à cinq reprises sur le podium. Dauphin de Thoral en 2019, sa 5e place l’année dernière avec sa BMW M3 lui autorise tous les espoirs d’autant qu’il semble disposer d’une Alpine A 110 particulièrement performante à la faveur de sa 2e place au Paul Friedman et de sa 5e a St Marcellin.

Et les Savoyards dans tout cela. Privés de succès depuis celui de Julien Maurin en 2012, ils disposeront de quatre cartouches pour enfin remonter sur la plus haute marche du podium. A commencer par Christian Léonardi (Skoda) qui avait échoué au pied de la boîte il y a un an et qui a pris cette année la 9e place aux Balcons Est du Vercors.
9e l’an dernier pour sa toute dernière sortie au volant de la Saxo VTS, Thibault Joram a depuis, fait du chemin avec sa Skoda, avec pas moins de 4 tops 4 en quatre sorties dont trois podiums (2e aux Bornes et a Faverges) et surtout un premier succès scratch du côté de la Chautagne. Après un début de saison compliqué au Gier (accident) et à Beaufort (mécanique), son jumeau Nicolas a cueilli une belle 4e place à Serrières puis une 5e au National des Vins de Chinon. Autre candidat à la gagne, Hugo Bonfils. Lui aussi a profité de 2023 pour inaugurer son compteur victoire début mai à Beaufort (Skoda) et vient de prendre la 9e au Trièves aux commandes d’une toute nouvelle Hyundai i20. A la bagarre avec Philippe Brun pour le podium jusqu’à l’avant-dernière spéciale le chef savoyard était trahi par sa direction assistée dans l’ultime secteur chronométré, rétrogradant du coup au 9e rang.

Mais c’est dans les groupes et classes qu’il faudra aussi scruter les performances des pilotes de l’ASAC de Savoie. En F2/14, Loïc Blampey, qui avait complété le podium en tout début d’année à Faverges, croisera le fer avec Laurent Perenon. L’expérimenté co-président du CORAC s’alignera pour la 19e fois en Chartreuse (3e en 2019 et 2017) avec toujours la même régularité (il n’a pas quitté le top 10 au cours de ses douze derniers rallyes). Sylvain Benard « matchera » avec les Clio avec, espérons le, plus de chance qu’à Beaufort.

Des clients en R3 pour la Clio de Romuald Schroeter. A commencer par Damien Tozlanian (7e à la Matheysine, 2e de classe) et surtout un certain Jean-Claude Mouchet qui profitera de l’occasion pour égaler le record de Michallat en termes de départs en Chartreuse (23 en 29 éditions). Co-piloté par Antoine Masse, Sophie Joram ne disputera pas la coupe des dames (8 équipages féminins au départ) mais se rappellera qu’au volant de sa Clio S600 elle avait pris la 2e place de la classe A6/k en 2020 dans les Bauges.

Dans une classe F2/13 forte de 14 équipages, Anthony Leroy y jouera crânement sa chance comme il avait réussi à la faire à Beaufort (1er) face notamment à Pinheiro qui a déjà connu les succès de classes (A6 et N3) en Chartreuse et qui cherchera à renouveler sa performance de l’Epine 2022 (10e et 1er F2/13). Une classe dans laquelle Neyret-Gigot fera parler son expérience (15e départ de la saison). Quant à Valentin Autier il comptera avant tout sur la fiabilité de sa Saxo VTS capricieuse tant en Chautagne qu’à St-Etienne.
Si Grégory Chavasse, fort de ses sept derniers podiums, fait figure de favori en N3, Eric Leroy et Anthony Perrin sont eux aussi montés sur la boîte cette année. Le premier à Beaufort, le second au Trièves (où il a devancé Nicolas Meyer). Toujours en groupe N mais en N2, Stéphane Papurello briguera comme à Faverges la plus haute marche du podium tandis qu’Eric Dufour et Justine Deglise-Favre poursuivront leur apprentissage de la 106 S16 et de la classe.
La N1 pourrait être aussi une affaire de Savoyards. Entre Romain Chamiot-Maitral qui a déjà connu a maintes reprises les joies des podiums de classe (A5 – A7, F2/13) sur les routes chartrousines) et de la victoire comme a Beaufort. On lui opposera forcément Anthony Mariani qui a fait triompher sa 106 Evo en Chautagne et à St Marcellin.

J-L.BOURGEOIS

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