Rallye du Bassin Annonéen

Greiller entre satisfaction et frustration

 

Seul équipage savoyard engagé sur les routes ardéchoises, Vincent Greiller est passé tout près d’une belle performance. L’apprentissage de la Clio  R3 se poursuit avec enthousiasme.

 

Depuis 2010 et son tout premier départ en Chartreuse au volant d’une Peugeot 106 S16 menée à la 2e place de la classe N2, l’image de Peugeot collait à la peau de Vincent Greiller. 16 départs en 106 S16, 30 en 206 RC plus tard, le conducteur d’engins d’Albens a pourtant décidé de changer de monture en ce début d’année 2023. « C’est vrai que j’étais Pro Peugeot, mais notamment pour des questions de budget (la 208 était plus cher) et  après deux rallyes (17e et 3e de classe aux Vignes) je ne regrette pas mon choix de la Clio R3. Je me sens bien dedans. C’est un châssis de malade. Je suis agréablement surpris ».
Aux commandes d’une voiture conduite auparavant avec brio par Maxime Mourey (3e au régional du Pays de Montbéliard, 6e au régional de Haute Saône et 7e au régional du Sel en 2022) le Savoyard a rapidement pris ses marques. Au point de « jouer » devant avec Maxime Seux (DS3) dès les premières spéciales ardéchoises (11e temps scratch dans l’ES 1) avant qu’une petite faute dans le premier passage du col de Juvenet (ES 3) ne le plonge dans les profondeurs du classement. « J’ai encore beaucoup de mal à expliquer ma faute. J’ai mordu le bas-côté avant de glisser. Sur la ré accélération j’ai crevé. C’est vrai que nous avions dû patienter 40 minutes avant de prendre le départ de l’ES avec des pneus qui avaient refroidi. Du coup je ne suis fait surprendre »
Bilan de l’opération six minutes de perdues (88e et 6e de classe).  Les cartes étaient forcément redistribuées d’autant que Seux (alors leader de la classe) était lui aussi victime d’une sortie… hélas rédhibitoire. « Perdu pour perdu on a décidé de rouler sans se poser de questions et de poursuivre notre apprentissage de la voiture. »
Quatre meilleurs temps de  classe et trois tops 12 au scratch plus tard, la Clio était revenue dans la bagarre. Il lui manquera toutefois six petites secondes pour accrocher le podium de la classe revenue à la Clio de Nicolas Chatron.
« Ca reste néanmoins un  beau week-end, riche d’enseignements qui vont nous servir pour la suite. » Une saison qui va se poursuivre du côté du Val d’Ance sur des routes proches de la finale d’Ambert puis aux Vins de Mâcon (D2), aux Bornes et à St Marcellin. « On n’a pas marqué les points escomptés, mais l’objectif est de se qualifier pour la finale. C’est pourquoi on va privilégier les Nationaux à fort coefficient. » Une finale à laquelle les deux frangins ont déjà goûté en 2017 à Marseille (4e de la classe N3).

La victoire est revenue  à l’Annonéen Pierre Edouard Roussat (Polo) qui a su s’adapter, en termes de gommes, aux conditions météo avant de profiter des malheurs de ses principaux rivaux (Da Cunha (transmission), Moulin et Mounard (crevaisons) pour renouer, sept ans après,  avec la victoire à domicile.

 

Vincent et Maxime Greiller en action au bassin annonéen.
Photo Quentin Levy (Maxiattack)

 

Coupe de France
Derory comptabilise

Si le Mauriennais Lucas  Darmezin reste un solide leader de la coupe de France en Rhône-Alpes, la concurrence ne désarme pas. Après Monnin (1er F2/12 à l’Anguisson)  Brun (vainqueur des Balcons Est) et Berard (1e Rally5 à Olliergues) le week-end précédent, Stéphane Derory a profité de sa 7e place et de son succès en N4 à Davézieux pour marquer de précieux points.

 

Bonnefond et Curioz au Charbo              

Après le Touquet le championnat de France des rallyes fait étape le prochain week-end du côté de Lyon avec le Charbonnières. Deux équipages de l’ASAC de Savoie figurent parmi les engagés. Patrice Bonnefond, privé de la victoire au Mont-Blanc historique pour avoir zappé un contrôle de passage avant l’entrée au parc, s’alignera sur la Clio S 1600 menée à la 2e place de la classe A6/k sur les routes du Mont-Blanc. C’est un retour pour le pilote des Saisies dont la dernière présence dans le Rhône remonte à 2014.
Première expérience en championnat de France pour l’Aixois Daniel Curioz  sur la 208 VTI menée à la 2e place de la classe R2 à Faverges, confirmant les podiums de 2022 du côté des Balcons Est et de Saint Marcellin.

J-L.BOURGEOIS

 

 

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